L'ethnologie urbaine en pays tchèques

Zdenek Uherek: Urban Ethnology in Czech Lands From its first appearance at the end of the 19th century until 1948, Czech ethnology was exclusively devoted to studying the people of the countryside. There were, however, works by historians of culture and sociologists dealing with the traditions of urban groups with a view to reviving them and the study of cities was developed in the inter-war period, mostly by architects and rationalist town planners. Although the Communist regime put an end to sociology, an ethnology of the working class was begun in the 1950s along with historical research on working class culture before World War I starting in 1970. Since 1989, these research traditions have been maintained, but their objects have shifted towards the study of everyday life and inter-ethnic relations in the city, particularly in old, deteriorated city centres and the large housing estates in outlying areas.■ Zdenek Uherek: L'ethnologie urbaine en pays tchèques Depuis son apparition à la fin du xixe siècle jusqu'à 1948, l'ethnologie tchèque s'intéressait exclusivement au peuple des campagnes. Des travaux d'historiens de la culture et de sociologues portaient toutefois sur les traditions des groupes urbains en vue de les revivifier et, dans rentre-deux-guerres, l'étude des villes était développée surtout par des architectes et urbanistes rationalistes. Si le régime communiste a fait disparaître la sociologie, une ethnologie de la classe ouvrière s'est développée dès les années 1950 et, à partir des années 1970, des recherches historiques sur la culture ouvrière avant la Première Guerre mondiale. Depuis 1989, ces traditions de recherche se poursuivent, mais leurs objets se déplacent vers l'étude de la vie quotidienne et des relations inter-ethniques en ville, notamment dans les centres anciens dégradés et dans les grands ensembles périphériques.Uherek Zdenek, Formanek Carole. L'ethnologie urbaine en pays tchèques. In: Genèses, 28, 1997. Étatisations, sous la direction de Jean Leroy. pp. 111-127