Bilan partagé de médication à l'officine : étude sur les difficultés de réalisation chez les pharmaciens de Haute-Normandie

Dès le début de l’année 2020, la pandémie du coronavirus a eu des répercussions énormes sur le mode d’exercice des pharmaciens en officine. Cette crise sanitaire sans précédent fut notamment un frein majeur à la mise en place des bilans partagés de médication (BPM) en officine, même si nombre de pharmaciens considèrent cette mission comme un rouage essentiel du parcours de soins du patient pour les années à venir. Le BPM répond à des problèmes de santé publique qui affligent notre système de soins depuis de nombreuses années : la surconsommation de biens de santé et l’iatrogénie médicamenteuse chez le sujet âgé. L’objectif primordial du BPM est de réduire ce risque médicamenteux par divers moyens : une prise en charge thérapeutique personnalisée du patient, une meilleure observance du patient vis-à-vis de son traitement, une baisse de la polymédication prescrite ou non, le renforcement de l’adhésion de tout un réseau interprofessionnel en optimisant la stratégie de soins du patient avec un lien rapproché entre pharmaciens, médecins traitants, infirmiers, … Une enquête sous forme d’un questionnaire a été réalisée auprès d’un échantillon de pharmaciens titulaires de Haute-Normandie afin d’évaluer leurs difficultés dans la mise en pratique des BPM au sein de leur officine. Une synthèse des différentes réponses permet de mettre en lumière quelques pistes d’amélioration quant à la réalisation des BPM au cours de l’exercice officinal. Ce BPM pourrait permettre à l’avenir de recentrer le métier du pharmacien sur son rôle d’expert du médicament et de professionnel de santé à part entière