La propriété foncière en Angleterre aux XVIIe et XVIIIe siècles

Abstract No comprehensive survey of English landownership was undertaken until the 1880s, and much work still needs to be done from deeds and other sources to assess the pattern of ownership in earlier periods. However, it is possible to outline the basic trends in property ownership during the seventeenth and eighteenth centuries. Greater landowners used legal mechanisms to keep their estates together, while businessmen sought to buy property for its social status. In these circumstances it was the smaller owners who were most likely to be found selling their land. These trends affected farming, although it is now known that the traditional idea of post- 1750 enclosure leading to large farms and high levels of production needs to be reconsidered in the light of current knowledge.Résumé Aucun recensement complet de la propriété en Angleterre n'a été entrepris jusque dans les années 1880 et les historiens ont encore beaucoup de travail à faire pour analyser, à partir des contrats et des autres sources notariées, les modalités de la propriété pour les périodes antérieures. Cependant, il est possible d'en dessiner les tendances fondamentales pour le XVIIe et XVIIIe siècles. Les grands propriétaires ont utilisé des mécanismes juridiques pour préserver l'intégralité de leurs domaines, alors que négociants et marchands cherchaient à acheter des propriétés pour rehausser leur statut social. Dans ce contexte, ce sont les petits propriétaires qui ont été le plus amenés à vendre leurs terres. Ces tendances ont affecté l'agriculture, bien que l'on sache à présent que l'idée traditionnelle selon laquelle les enclosures conduisaient à la constitution de grandes fermes et à de hauts niveaux de production, doit être reconsidérée à la lumière des recherches récentes.Beckett J.V., Sanconie Maïca. La propriété foncière en Angleterre aux XVIIe et XVIIIe siècles. In: Histoire, économie et société, 1999, 18ᵉ année, n°1. Terre et paysans, sous la direction de Olivier Chaline et François-Joseph Ruggiu. pp. 25-41