L'Espagne, une terre d'accueil pour les Français de l'exil (fin XVIIIe-début XXe s.)

The civil struggles in France since the 16th century form a background to explaining an inexorable flow of exiles to bordering countries. After the Wars of Religion, the French Revolution provoked a new wave of expatriated priests, aristocrats and even members of the « bourgeoisie » from the South of France to Spain. A century later, approximately four thousand monks and nuns were deported by anticlerical laws (1880's and 1900's). Religion was not the only point at issue. Conservative and extremist personalities like Paul Déroulède were welcomed in Spain, as well as a few republican opponents of Napoleon III and of the Monarchist French government of 1870-1871 (Blanqui, Gambetta, Lafargue and others). The nature of these exiles have continued to exercise a profound influence on Spain, even since the Civil War and the Franco Regime.Les guerres civiles en France depuis le XVIe siècle sont le creuset d'inéluctables exils vers les pays avoisinants. Après les Guerres de Religions, la Révolution Française provoqua à son tour une expatriation massive de prêtres, d'aristocrates, sans parler de nombreux représentants de la « bourgeoisie », du Sud de la France vers l'Espagne. Un siècle plus tard, 4000 moines et religieuses environ furent déportés, victimes des lois anticléricales de 1880 et 19000 Le monde spirituel n'était pas le seul concerné. Des personnages conservateurs et extrémistes tels que Paul Déroulède furent accueillis en territoire ibérique ainsi que quelques républicains opposants à Napoléon III et au premier gouvernement français monarchiste de 1870-1871 (Blanqui, Gambetta, Lafargue et autres). Ces populations déplacées ont eu, depuis, une conséquence déterminante sur la Guerre Civile d'Espagne ainsi que sur le Régime de Franco.Delaunay Jean-Marc. L'Espagne, une terre d'accueil pour les Français de l'exil (fin XVIIIe-début XXe s.). In: Matériaux pour l'histoire de notre temps, n°67, 2002. Pour une histoire de l'Exil français et belge, sous la direction de Robert Frank. pp. 36-40