Le suicide dans les prisons

Chesnais Jean-Claude. Suicides in Prisons. There have been three main stages in suicide rates of French prisoners : a period of large increase up to World War I, followed by a period of relative stability between the two world wars, since when the rate has increased again. In 1972, a crisis situation was reached, with the youngest prisoners being the most affected. Compared with a free population of the same sex, age and social status structure, the suicide rate of prisoners greatly exceeds that of non-prisoners. The difference is most pronounced at the youngest ages particularly in the age group 15 to 21. The abrupt recent rise, which according to the 1975 figures, is still continuing can apparently only be explained as the result of a new moral or psychological climate among the prisoners.Chesnais Jean-Claude. Le suicide dans les prisons. Depuis 1852, le suicide des détenus en France a traversé trois phases principales : forte aggravation jusqu'à la première guerre, stabilité relative durant l'entre-deux-guerres et nouvelle aggravation depuis. Une crise d'ampleur inégalée a pris naissance en 1972, les prisonniers étant d'autant plus frappés qu'ils sont plus jeunes. La comparaison entre la population pénale et une population libre de caractéristiques semblables (sexe, âge, catégorie socio-professionnelle...) montre qu'à tout âge les détenus se tuent aujourd'hui beaucoup plus que les personnes libres correspondantes. Les écarts les plus forts s'observent chez les plus jeunes notamment entre 15 et 21 ans. Le caractère soudain de la crise récente, qui, selon les chiffres de 1975 n'a pas encore atteint son maximum, paraît ne s'expliquer que par l'apparition d'un climat moral et psychologique nouveau chez les détenus.Chesnais Jean-Claude. El suicidio en las cárceles. En Francia, el suicidio de los detenidos ha pasado, desde 1852 por très fases principales : gran aumento hasta la primera guerra, una estabilización relativa entre las dos guerras y finalmente un nuevo aumento. A partir de 1972 se observa una gran crisis, la intensidad del fenómeno es mayor en el caso de los presos de edades jóvenes. Comparando una población penal a una población libre de caracteristicas iguales (sexo, edad, categoria socio-profesional...), los detenidos se suicidan, hoy en día, mucho más que las personas libres; las diferencias- más importantes se observan principalmente entre los jóvenes de 15 a 21 afios. El carácter repentino de esta crisis, que aparentemente — segun la información del ano 1975 — no ha alcanzado su maximo, podría ser explicada por un nuevo clima moral y psico- lógico en la población de detenidos.Chesnais Jean-Claude. Le suicide dans les prisons. In: Population, 31ᵉ année, n°1, 1976. pp. 73-85