La Grèce post-dictatoriale : forces politiques et opinion publique

The main characteristic of the greek post-dictatorial political system is the relative stability of its institutional context and the institutionalisation of its major political forces as well as of the overall party system which they compose. The latter has been, virtually since the late seventies, a perfect two- party system, rigid and balanced; the initial "centrifugal" tendencies (with an ideological polarisation) were gradually attenuated with a certain ideological and social convergence of its principal constituent parts. Theoretically threatened in our days due this ideological "rapprochement"— and because of the relative radicalisation of a segment of the electorate of the right— nonetheless the Greek bi-partisan system commands significant material and psychological resources which could allow it to resist successfully the challenges it currently faces.Ce qui caractérise le système politique hellénique de la période post-dictatoriale c'est la relative stabilité de son contexte institutionnel et l'institutionnalisation de ses principales forces politiques, ainsi que du système de partis que celles-ci composent. Ce dernier constitue, depuis pratiquement la fin des années 70, un bipartisme parfait, rigide, relativement équilibré, au début assez "centrifuge" (polarisé idéologiquement et, ensuite, socialement) qui - vu le rapprochement idéologique et social de ses principales composantes — s'est vite transformé en bipartisme centripète. Théoriquement menacé de nos jours par l'existence de clivages "horizontaux", voire aussi par la récente radicalisation d'une partie de l'électorat de droite, le bipartisme grec dispose pourtant toujours d'importantes ressources matérielles et psychologiques qui pourraient lui permettre de survivre en dépit des défis qu'il affronte actuellement.Diamantopoulos Thanassis. La Grèce post-dictatoriale : forces politiques et opinion publique. In: Pôle Sud, n°18, 2003. La Grèce du politique, sous la direction de Georges Contogeorgis . pp. 31-50