Les Botti. Fortunes et culture d'une famille florentine (1550-1621)

Françoise Point-Waquet, Les Botti. Fortunes et culture d'une famille florentine (1550-1621), p. 689-713. En l'absence d'archives privées et de livres de comptes, cette étude se fonde principalement sur des documents notariés et des papiers de gouvernement pour suivre le destin d'une famille florentine, les Botti. Leur fortune, partagée jusqu'en 1568 entre les affaires et la terre, exclut ensuite les investissements mobiliers et devint essentiellement foncière; son faible revenu ne put alors résister aux dépenses excessives de Matteo Botti, dernier représentant de la famille, et l'année 1615 signa sa ruine. Cette mutation économique s'accompagna d'une transformation sociale. Jusqu'en 1560, les Botti furent avant tout des marchands-banquiers. Matteo Botti, abandonnant la marchandise et entrant dans le monde des charges de cour, des ordres de chevalerie, et de la noblesse titrée, adopte à la fois le genre de vie et la mentalité d'un aristocrate. Son importante bibliothèque reflète la culture d'un gentilhomme lettré curieux de tout, s'efforçant de réaliser l'idéal équilibré du « cortegiano » dans le climat étouffant que la réforme tridentine fit peser sur la Toscane.Point-Waquet Françoise. Les Botti. Fortunes et culture d'une famille florentine (1550-1621). In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, tome 90, n°2. 1978. pp. 689-713