Les manuscrits anciens des Antiquités romaines (Livre II) et leur parenté

Jacques Schnäbele, Les manuscrits anciens des Antiquités romaines (Livre II) et leur parenté, p. 9-35. L'édition des Antiquités romaines se fonde traditionnellement, pour la première pentade, sur un choix éclectique entre les leçons des deux plus anciens manuscrits conservés, le Chisianus gr. R VIII 60 (Xe siècle) et l'Urbinas gr. 105 (Xe et XIe siècle). Or la confrontation d'un témoin recentior, le Marcianus gr. 372, et de la première traduction latine des Antiquités romaines atteste également l'existence d'un manuscrit aujourd'hui disparu, sensiblement contemporain des deux ueteres et de qualité équivalente (sigle Σ). Le texte peut pour l'essentiel en être reconstitué. La comparaison textuelle des deux ueteres et du manuscrit Σ fait apparaître qu'ils dépendent tous trois d'un exemplaire unique, sans doute légèrement postérieur à la période de translittération. On a ainsi affaire à (v. au verso) une tradition de type «fermée». Les leçons de Σ permettent en outre de contrôler le texte des deux témoins conservés et, dans certains cas douteux, de trancher en faveur de l'un d'eux. On s'est donc efforcé, en conclusion, de dégager quant à l'établissement du texte des principes d'édition cohérents.Schnabële Jacques. Les manuscrits anciens des Antiquités romaines (Livre II) et leur parenté. In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 101, n°1. 1989. pp. 9-35