État des lieux des connaissances du médecin des forces à propos du syndrome du défilé cervico-thoraco-brachial

Le syndrome du défilé cervico-thoraco-brachial (SDCTB) est une pathologie peu fréquente dans la population générale. Il est dû à une atteinte du plexus brachial et/ou des artères et veines axillaires/sous-clavières par compression, tension ou inflammation. Ce syndrome est responsable d’une atteinte du ou des membre(s) supérieur(s) à type de paresthésies, douleurs, faiblesses musculaires. Cette compression du paquet vasculo-nerveux peut être retrouvée plus fréquemment chez les porteurs de sac à dos, notamment les militaires. Lors de mon stage au sein de la 5ème Antenne Médicale Spécialisée j’ai pu voir en consultation deux patients atteints du SDCTB à la suite du port d’un sac à dos lourdement lesté.Dans la littérature la prise en charge manque de consensus. Dans un premier temps nous avons voulu effectuer un : « État des lieux des connaissances du médecin des forces à propos du syndrome du défilé cervico-thoraco-brachial ». L’objectif principal est de trouver les déterminants des connaissances du SDCTB chez les médecins des forces. L’objectif secondaire est de réaliser une fiche pratique d’aide à la prise en charge de patients atteints au profit des médecins des forces. L’intérêt final est une amélioration de la prise en charge permettant au médecin de remplir sa mission première qu’est le soutien médical des militaires en vue de leur maintien opérationnel. Nous avons recueilli les informations sociodémographiques et l’estimation des connaissances du SDCTB auprès des médecins des forces à l’aide d’un questionnaire informatisé. Parmi les 136 questionnaires exploitables, 95 % des répondants connaissent le SDCTB. Les médecins ayant déjà pris en charge un patient atteint considèrent leurs connaissances comme « assez bonnes » en termes de physiopathologie, d’examen clinique, d’examen complémentaire, de recours à un avis spécialisé, de thérapeutique et de suivi. En comparaison les médecins connaissant le syndrome sans avoir pris en charge de patient atteint considèrent leurs connaissances, pour les mêmes modalités, comme « mauvaises » voire « passables ». Un facteur impactant les connaissances à propos du syndrome pourrait être le fait d’avoir effectué une formation médicale continue de médecine du sport – traumatologie. Les répondants ayant suivi une telle formation estiment avoir de meilleures connaissances en termes d’examen complémentaire et de recours à un avis spécialisé comparativement à ceux ne l’ayant pas suivie. Les commentaires de certains médecins semblent appuyer l’hypothèse qu’une meilleure connaissance de ce syndrome pourrait améliorer la prise en charge de nos militaires, permettant une récupération plus précoce de leurs aptitudes et un retour sur le terrain plus rapide