La diffusion du silex des Costières du Gard au Paléolithique supérieur

Les auteurs soulignent l\u27importance du silex en galet des Costières de Gard durant le Pléistocène supérieur, et plus particulièrement pendant le Paléolithique supérieur. Au Paléolithique et surtout au Magdalénien, « l\u27exportation » des matériaux « Costières », est reconnue largement au-delà des 200 km des gîtes supposés ou actuellement accessibles. Il ressort de cette première analyse un courant original, fort, de direction est–ouest, sans doute encore sous-estimé. Sauf, peut être, pour les Piles Loins (Vauvert, Gard), un courant réciproque n\u27est pas encore établi. En l\u27état actuel des travaux, le silex des Costières semble avoir été diffusé au Magdalénien jusque dans les zones de piémont pyrénéen (Belvis et les Conques). La question est de savoir si ce matériau a franchi la barrière pyrénéenne avec les hommes, ou si les Pyrénées ont constitué à cette époque un obstacle, comme elles l\u27ont été pour certaines espèces animales, comme le renne. Si l\u27on admet une certaine rareté du silex de type « Costières » à l\u27est du Rhône (Crau), ce dernier pourrait se révéler un excellent marqueur de contacts entre Languedoc et Provence, malgré le rôle supposé et admis du Rhône comme barrière culturelle après le Gravettien. Les auteurs envisagent une étude approfondie du silex « Costières » sur tous ses aspects, diffusion, en particulier vers le nord (Ardèche), vers l\u27est et le sud des Pyrénées, mais aussi une meilleure caractérisation, y compris l\u27identification des sources primaires potentielles.The authors stress the importance of flint of pebble from the \u27Costières of Gard\u27 during the Upper Pleistocene and more particularly the Upper Palaeolithic. In the Palaeolithic and especially in the Magdalenian, the \u27export\u27 of raw \u27Costières\u27 materials is recognized largely beyond the 200 km of the supposed or currently accessible lodgings. One can infer from these first analyses an original strong east–west current, undoubtedly still underestimated. Except possibly for the Piles Loins (Vauvert, Gard), a reciprocal current is not established. In the current state of the work, the flint of the Costières seems to have been transported during the Magdalenian into zones of the Pyrenean Piedmont (Belvis and Conques). The question is to know whether this material crossed the Pyrenean barrier with men or whether the Pyrenees constituted at that time an obstacle like it was the case for certain species like the reindeer. If we admit a certain scarcity of flint of the \u27Costières\u27 type in the East of the Rhone Valley (Crau), the latter could appear as an excellent marker of contact between Languedoc and Provence, in spite of the supposed and admitted role of the Rhone as a cultural barrier after the Gravettian. The authors consider a thorough study of the \u27Costières\u27 flint under all its aspects, i.e. diffusion – in particular towards the north (Ardèche), the east and the south of the Pyrenees –, but also a better characterization, including the identification of potential primary sources.