Explorations des connaissances des nullipares concernant le dispositif intra-utérin

Objectif : le DIU est un moyen de contraception fiable, réversible et de longue durée d’action exposant à peu de risque. Il est depuis 2004 autorisé chez toutes les patientes quelle que soit la parité. Dans la littérature, seulement 3% des nullipares l’utilisent. L’objectif principal est d’évaluer les connaissances des nullipares âgées de 18 à 45 ans concernant le DIU. Les objectifs secondaires sont d’une part d’évaluer la satisfaction des patientes concernant leur moyen de contraception actuel, évaluer l’intérêt d’une bonne information délivrée au travers du questionnaire dans leur choix, et enfin comparer leur connaissance selon qu’elles sont suivies par un médecin généraliste ou un gynécologue. Méthode : nous avons réalisé une étude quantitative à l’aide d’un auto questionnaire évaluant les connaissances des patientes sur le DIU et recueillant l’origine de ce savoir. Nous avons ensuite réalisé une analyse descriptive pour laquelle une note sur 10 était attribuée selon le nombre d’affirmations connues par les patientes. Une seconde analyse comparative a été réalisée par un test de Student et de Mann Whitney. Enfin, une analyse en sous groupe nous a permis de mettre en évidence l’existence de facteurs influençant le niveau de connaissance. Résultats : les nullipares sont majoritairement bien informées sur le DIU avec une note moyenne de 8/10. Une femme sur deux (50%) déclare être bien informée et parmi elles, 38% ont reçu des informations via un professionnel de santé. 6% ont reçu des informations via les réseaux sociaux et internet, et enfin 4% via l’entourage. Notre étude révèle que la majorité des patientes sont satisfaites de leur contraception (72%) , bien qu’il existe un pourcentage non négligeable (28%) de femmes insatisfaites. Nous n’avons pas retrouvé de résultat statistiquement significatif quant à l’intérêt d’un questionnaire informatif dans le choix des patientes. Notre étude n’a pas montré de différence statistiquement significative entre les connaissances des patientes selon qu’elles étaient suivies par un gynécologue ou un médecin généraliste. Conclusion : notre étude met en lumière une amélioration des pratiques des professionnels de santé dont les médecins généralistes en terme d’information sur la contraception. Néanmoins, près de 30% des femmes se déclarent insatisfaites vis à vis de leur contraception. De plus, parmi les femmes n’ayant pas de moyen contraceptif, la plupart se situe entre 18 et 24 ans où le taux d’IVG reste le plus élevé en France. Il serait intéressant d’évaluer les attentes de ces femmes en matière de contraception afin de mieux pouvoir les conseiller et les orienter vers un choix libre et éclairé. Enfin, notre étude s’adressant principalement à une population de femmes de catégorie socio-économique favorisée, il serait judicieux de faire un état des lieux des connaissances des patientes issues de milieux défavorisés en matière de contraception