L’incapacité de l’État-nation à fédérer les individus est due en partie à l’émergence du communautarisme. En effet, dans notre postmodernité, le fondement de la société ne réside plus dans l’intégration et l’assimilation de citoyens égaux, conscients, volontaires et rationnels, qui partagent des valeurs démocratiques communes, mais plutôt dans une« socialité » visqueuse, c'est à dire une fusion de personnes, d’ordre sentimentale et passionnelle, dans des communautés fermées sur elles-mêmes, qui s’opposent les unes aux autres. Peut-être est-il nécessaire de comprendre que la structuration socialene s’opère plus à partir de principes abstraits et universels, et que nous ne pouvons plusignorerla question du multiculturalisme. Celui-ci devraêtr...