Depuis les premières lois de bioéthique de 1994, le législateur encadre la circulation des ressources biologiques, principalement à travers la reconnaissance d’un statut des éléments et produits du corps humain. En effet, les progrès de la science et de la médecine ont permis à la fois d’isoler et de conserver ces éléments, mais aussi de reconnaître leur potentiel thérapeutique. Or, le droit français repose sur une conception particulière du corps humain ; elle-même issue de la place première donnée au principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine à l’article 16 du code civil, et dont la valeur constitutionnelle a été consacrée par le Conseil constitutionnel. Le respect de la dignité est assuré par un ensemble d’autres princip...