Systèmes de divisions monétaires, changements technologiques et coût des espèces

Empirical studies on the social cost of payments all agree to recognize that coins and bills are the most costly payment instruments for society. In recent years, commercial and central banks implemented various strategies to reduce the holdings and the use of cash. Of these, non-pricing strategies such as the improvement of the currency system or the change of the manufacturing technology have been implemented. However, their actual effectiveness is an issue of discussion. This PhD deals with these non-pricing strategies, namely the optimal denominations for coins and banknotes, the cost efficiency of currency systems and payment instruments. The aim is to better understand the implications of the payment behavior, the manufacturing technology and the structure of the monetary denomination system (MDS) on the distribution of cash transactions in the economy and their social cost. First, we analyze the consequences of relaxing some restrictive assumptions of theoretical studies that compare the efficiency of MDS based on a French empirical distribution of cash transactions obtained from a nationally representative household survey. Next, we challenge the widespread belief that an efficient MDS reduces the social cost of cash by differentiating the variable costs of production of currency and fixed costs per denomination. We show that efficient payment solutions in terms of the principle of least effort may be more costly for the central bank, propose an original framework to measure the profitability of the adoption of a new manufacturing technology of currency and finally, parameterize and simulate a search model of money to compare the social cost of multiple MDS.Les études empiriques sur le coût social des paiements s'accordent à dire que les espèces sont l'instrument de paiement le plus coûteux pour la société. Les banques centrales et commerciales ont mis en œuvre diverses stratégies pour réduire à la fois la détention et l'usage du cash dans les paiements. Parmi celles-ci on retrouve une catégorie de stratégies dites non-tarifaires telles que l'amélioration du système de division monétaire (SDM) et le changement de la technologie de fabrication des espèces. Toutefois, l'efficacité réelle de ces stratégies est sujette à débat. Cette thèse contribue à ce champ d'étude à travers la détermination des divisions monétaires optimales et le rapport coût-efficacité des SDM. Elle permet de mieux comprendre les implications à la fois du comportement de paiement, de la technologie de fabrication et de la structure du SDM sur la distribution des transactions en espèces dans l'économie et sur le coût social des espèces. Tout d'abord, nous relâchons certaines hypothèses restrictives dans la comparaison de l'efficacité des SDM en se basant sur une distribution empirique des transactions en espèces réalisée en France. Ensuite, nous mettons en cause une pensée largement répandue selon laquelle les SDM efficaces réduisent le coût social des paiements et on établit par ailleurs aussi que les solutions de paiement efficaces en termes du principe de moindre effort peuvent être plus coûteuses pour la banque centrale. On propose un cadre original pour mesurer le bénéfice de l'adoption d'une nouvelle technologie de fabrication des espèces et, enfin, on compare le coût social de deux SDM en simulant une version aboutie des modèles de search