Les « stucs perchés » d’al-Habis (Pétra), nouvelles approches

International audienceThe eastern cliff of the Jabal al-Habis, a rocky massif that overlooks the temple of Qasr al-Bint to the west, preserves the remains of two richly stuccoed walls perched some 20 m above the ground. These decorations, miraculously preserved but inaccessible, have recently been the subject of a graphic reconstruction, which was carried out without being precisely measured. This article, which is based on a three-dimensional digital model of the cliff, makes it possible to propose a detailed survey and a renewed reconstruction. It also explores, using the negative that the structure has left in the rock, architectural solutions likely to explain the presence of these stuccoes at such a height. The impressive building resulting from this analysis was supported and anchored to the cliff at a height of over 23 m. Its archaeological and stylistic context leads us to propose a hypothetical dating of the building in the last third of the first century BC.La falaise orientale du Jabal al-Habis, massif rocheux qui surplombe à l’ouest le temple du Qasr al-Bint, garde les vestiges de deux parois richement stuquées, perchés à une vingtaine de mètres au-dessus du sol. Ces décors, miraculeusement préservés mais inaccessibles, ont récemment fait l’objet d’une tentative de restitution, sans avoir pu être précisément mesurés. Cet article, qui s’appuie sur une modélisation numérique tridimensionnellede la paroi, permet d’en proposer un relevé détaillé et une restitution renouvelée. Il explore également, à l’aide du négatif que la structure a laissé dans le rocher, les solutions architecturales susceptibles d’expliquer la présence de ces stucs à une telle hauteur. L’impressionnant bâtiment qui découle de cette analyse s’appuyait et s’ancrait à la falaise sur plus de 23 m de haut. Son contexte archéologique et stylistique nous incite à en proposer une datation hypothétique dans le dernier tiers du Ier s. av. J.-C