Les interfaces à traces de pas de théropodes du Plateau des Causses (Sud de la France) : déterminations palichnologiques et interprétations paléoenvironnementales

International audienceDe nombreuses empreintes ont été découvertes depuis le début des années 2000 dans le Bathonien des Grands Causses, dans les vallées de la Jonte et de la Dourbie, autour de Meyrueis (48) et de Nant (12).Ces traces ont été identifiées par Sciau et al. (2006) comme étant des ichnites d’origine dinosaurienne. Les auteurs ont pu distinguer des traces tridactyles et d’autres de formes ovoïdes. Ils ont attribué la formation des premières à des théropodes et des autres à des sauropodes. Cependant, un doute subsistait quant à leur origine réelle, ainsi que leur détermination ichnologique qui restait à faire.Notre travail consiste en un relevé et des mesures des traces tridactyles et ovoïdes, supposées d’origine dinosaurienne. Ces traces se situent sur quatre sites (la Garène, le Capellan, Gayrand et Saint-Sulpice) dans les vallées de la Dourbie, de la Jonte et du Trévezel.Il apparaît que les traces tridactyles sont bel et bien des traces de dinosaures théropodes, apparentées à l’ichnotaxon Eubrontes giganteus, après comparaison statistique à une base de données des empreintes du Lias des Causses. Ces traces ont sans doute été faites alors que le dinosaure qui en est l’auteur marchait sur substrat couvert d’eau. Quant aux traces ovoïdes, nous pensons qu’il faut chercher leur origine ailleurs, et que des dinosaures ne seraient pas les auteurs de ces traces. Nous pouvons donc émettre plusieurs hypothèses au sujet de leur formation, que ce soit une origine biologique ou non.Ainsi, nous pouvons confirmer le passage de grands dinosaures théropodes dans cet environnement au cours du Bathonien