Écrire l’histoire environnementale au XXIe siècle : sources, méthodes, pratiques

National audienceL’environnement est devenu, en ce premier quart du XXIe siècle, un objet d’étude presque « naturel » pour l’histoire, ainsi que pour différentes autres disciplines sensibles à la dimension temporelle des relations entre les sociétés et leur environnement. Dans un contexte de médiatisation croissante des enjeux environnementaux et d’invention terminologique incessante (« développement durable », « transition écologique »), les chercheurs ont ouvert de nombreux chantiers. Gestion des risques par les sociétés passées, exploitation des ressources naturelles, regard porté sur l’environnement, constituent quelques facettes d’une historiographie désormais mature et foisonnante. Celle-ci propose des approches renouvelées à des interrogations récurrentes pour l’ensemble des historiens, en particulier sur l’articulation des échelles spatiales (de l’approche territorialisée aux phénomènes globaux) et dans la réflexion sur les temporalités – que l’intégration d’acteurs « non-humains » (rivières, animaux, etc.) conduit à repenser.Les dix-neuf contributions réunies dans ce livre offrent un panorama international de l’histoire environnementale la plus actuelle : d’abord, par un état des lieux de la recherche dans quelques domaines caractéristiques de l’attention plus poussée à la dimension écologique de l’activité humaine, comme l’histoire des mondes du travail et l’histoire maritime ; ensuite, en évoquant l’utilisation de quelques sources importantes, exemples à l’appui, comme dans le cas des cartes anciennes, et en retraçant des expériences collectives de travail sur les archives et de valorisation de ces dernières. Enfin, en présentant quelques études inédites sur les acteurs et objets de l’histoire environnementale, afin de mettre en évidence la dimension fortement interdisciplinaire d’une approche sans cesse plus pertinente pour interroger le présent et le devenir des sociétés contemporaines