Alcoolo-dépendance en France : état des lieux des consommations et des traitements actuels

Alcohol dependence is a common mental and behavioral disorder that has been a recurring public health problem for decades in terms of morbidity, mortality, and social cost in France. However, there have been positive changes for over 50 years. Indeed, thanks to the policies to combat alcoholism initiated in the 1960s, there has been a significant improvement in the decrease in the quantity of alcohol consumed per inhabitant, the public’s awareness of the harmful effects of this legal drug, and the management of the disease. This dependence results from a set of complex pathological neuroadaptive processes caused by excessive and repetitive alcohol consumption. It is a chronic illness that has several aspects: somatic, neurocognitive, psychological, and social. Thus, pathology management should be organized in a long-term care project, incorporating both psychosocial and pharmacological interventions. Official pharmacotherapy in France is relatively insufficient, given the complexity of the illness and its consequences. However, the advances made in this field are encouraging with many treatments in clinical trials so far. These new molecules have diverse mechanisms of action and different therapeutic targets. Finally, the current trend in alcoholism research appears to be towards personalized medicine based on patient profiles and genomic risk factors.L’alcoolo-dépendance est un trouble mental et comportemental fréquent qui constitue, depuis des décennies, un problème récurrent de santé publique en termes de morbidité, mortalité et coût social en France. Néanmoins, il existe des changements favorables depuis plus de 50 ans. En effet, grâce aux politiques de lutte contre l’alcoolisme initiées dans les années 60, on a pu constater une amélioration significative de la baisse de quantité d’alcool consommée par habitant, de la prise de conscience de la population à l’égard des effets nocifs de cette drogue légale, et dans la prise en charge de la maladie. Cette dépendance résulte d’un ensemble de processus de neuroadaptations pathologiques complexes engendrés par des consommations excessives et répétitives d’alcool. Il s’agit d’une maladie chronique comportant plusieurs aspects : somatique, neurocognitif, psychologique et social. Ainsi, la prise en charge de la pathologie doit être organisée en projet de soins au long cours, intégrant à la fois des interventions psycho-sociales et pharmacologiques. La pharmacothérapie officielle en France est relativement insuffisante eu égard à la complexité de la maladie et de ses conséquences. Mais les avancées réalisées dans ce domaine sont encourageantes avec de nombreux traitements en essais cliniques à ce jour. Ces nouvelles molécules possèdent des mécanismes d’action variés et différentes cibles thérapeutiques. Enfin, la tendance actuelle de la recherche sur l’alcoolisme semble s’orienter vers une médication personnalisée en fonction des profils patients et des facteurs de risque génomiques