Révolution technologique, soi-disant porteuse d’une révolution de la confiance, la blockchain serait apte à remplacer les tiers de confiance, dont le plus prestigieux d’entre eux, l’État, mais également les notaires, que leur statut d’officier public rattache à l’État. L’assertion ne résiste pas à l’analyse. L’étude se fonde sur la distinction effectuée par les économistes entre la confiance interindividuelle et la confiance institutionnelle. Elle démontre que la profession notariale est productrice d’une confiance institutionnelle nécessaire à l’existence de la confiance interindividuelle. Acteur de la société de confiance, la profession de notaire s’oppose ainsi à la blockchain qui ne permet nullement de « partager » ou « distribuer » la ...