Place de l’auto-prélèvement « à domicile » dans les stratégies de dépistages du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes en France

Despite a high screening rate in the men who have sex with men (MSM),, the frequency remains insufficient to tackle the epidemy. This research aims to position home-based self-sampling within the screening strategies for HIV and other STIs among MSM in France. It is based on the data from the MémoDépistages research project. Participants were recruited online between April 11 and June 10, 2018 and received a self-sampling kit. An 18-month follow-up with quarterly reminders for HIV testing was offered. Participants could access new testing kits through the research or use traditional testing facilities. The online offer reached MSM highly exposed to STIs and overcame the geographical barriers. The quality of the samples allowed to communicate a result to a large majority of the participants (81,6%). Offering to screen for several infections in the same kit was attractive and allowed to identify undiagnosed infections. Access to this new testing tool ensures “cooperation” between screening methods to reach a broader population and facilitate repeated screening. It brought a solution for occasional difficulties in accessing other methods. Testing using self-sampling kits for one or more STIs is feasible and attractive for MSM and should be added to the French screening landscape to reinforce existing strategies and complement them.L’effort de dépistage du VIH est important chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) mais doit être renforcé pour atteindre les 4 dépistages annuels recommandés. L’objectif de cette thèse est de définir la place de l’auto-prélèvement « à domicile » dans les stratégies de dépistages du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles chez les HSH en France en s’appuyant sur les données du programme de dépistage répété « MémoDépistages ». Recrutés en ligne entre 11 avril au 10 juin 2018, et suivi durant 18 mois, les inscrits recevaient un kit pour réaliser des prélèvements à domicile à renvoyer à un laboratoire. Les participants pouvaient accéder à de nouveaux kits ou utiliser les modalités traditionnelles de dépistage au cours du suivi. L’offre a atteint des HSH très exposés aux IST et a effacé les barrières géographiques d’accès au dépistage. La qualité des prélèvements a permis un rendu de résultat à une grande majorité des participants (81,6%), attestant d’une bonne faisabilité. L’accès à plusieurs dépistages a constitué un atout et a permis d’identifier des nouvelles infections à VIH, VHC, Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae. L’accès à cette nouvelle offre a assuré une « coopération » entre les modalités de dépistages pour atteindre une population plus large et a facilité la répétition du dépistage en compensant des difficultés ponctuelles d’accès aux autres modalités. Les kits d’auto-prélèvement pour plusieurs IST ont une place dans le paysage de dépistage français chez les HSH, tant en renforcement des stratégies existantes qu’en compléments de celles-ci