The influence of advocacy, infrastructure, policy-making, policy arbiters, and policy disruptors on language learning in English secondary schools since 1945

Taking the history of languages education policy in England as its case study, this paper examines how the practice of teaching and learning French and other languages has been shaped, in various ways, by advocacy; by institutional infrastructure; and by policy-makers, policy arbiters (in the sense of Johnson & Johnson 2015), and by what I call policy disruptors. The paper identifies examples where advocacy – from within and outside the languages education community – appears to have had incremental effects on languages education (the increasing emphasis given to the spoken language; the growth in Spanish teaching provision). However, I argue that the most obviously positive change, making languages available to all in secondary schooling, was largely the result of a change in policy external to the languages education community, that is, the comprehensivization of secondary schools. By contrast, the loss of infrastructure to support languages teaching over the last few decades has had a negative impact. Looking more closely at the delivery of actual languages education policy, I show that certain policy arbiters (i.e. actors with an influence on the implementation of policy at different levels) play a key role. I further argue that it is important to attend in particular to the role played by policy disruptors, understood here as actors at various levels who may, often unintentionally, interfere with and frustrate the intended outcomes of languages education policy.Prenant l’histoire de la politique d’enseignement des langues en Angleterre comme étude de cas, cet article examine comment les pratiques de l’enseignement et de l’apprentissage des langues – parmi lesquels le français a toujours dominé et domine toujours – ont été façonnées, de diverses manières, par des défenseurs de l’enseignement des langues (languages advocates) ; par l’infrastructure institutionnelle ; et par les décideurs politiques, par les policy arbiters (« arbitres politiques », au sens de Johnson & Johnson 2015), et par ceux que j’appelle les policy disruptors (« perturbateurs politiques »). L’article identifie des exemples où le plaidoyer pour les langues – soit de la part de la communauté de l’enseignement des langues, soit de la part d’autres voix externes à elle – semble avoir eu des effets incrémentaux sur l’enseignement des langues (par exemple sur l’importance croissante accordée à la langue parlée ; sur la croissance de l’offre d’enseignement de l’espagnol). Cependant, je soutiens que le changement le plus évidemment positif – le fait que l’apprentissage des langues soit devenu accessible à tous dans l’éducation secondaire – est en grande partie le résultat d’un changement de politique externe à la communauté de l’enseignement des langues : la « comprehensivization » des écoles secondaires. En revanche, la perte d’infrastructures pour soutenir l’enseignement des langues au cours des dernières décennies a eu un impact négatif. En examinant de plus près la mise en œuvre de la politique actuelle d’enseignement des langues, je montre que certains policy arbiters, des acteurs ayant une influence sur la mise en œuvre de la politique à différents niveaux, jouent un rôle clé, et soutiens la nécessité en particulier de considérer le rôle joué par les policy disruptors, entendus ici comme des acteurs à différents niveaux qui peuvent, souvent involontairement, interférer avec et/ou contrecarrer les résultats escomptés de la politique linguistique éducative