Le sommeil partagé : état des lieux des différentes pratiques dans la ville de Marseille

Introduction: The newborn sleep is a topic that worries parents and health professionals, so questions about sleep are constantly evolving. It happens that sleeping with the baby is a common practice for different reasons : shared sleep promotes the duration and sustainability of breastfeeding, it also contributes to the attachment process. While room sharing is recommended up to the age of 6 months, bed sharing is considered as a risk factor of sudden infant death syndrome (SIDS). Shared sleep is the choice of the parents but the way it’s practiced is a key element for the safety of the newborn. For this reason, there are recommendations for the safest sleep.The objective of the study was to identify the knowledge of parents who practice shared sleep through an inventory of practices in the city of Marseille, as researching the reasons that led parents to practice shared sleep, by determining the sleeping arrangements of the child within the couple, identifying the sources of information and then evaluating the influence of the social and family environment on the practice.Materials and methods: This is a quantitative, descriptive study concerning parents with a child aged 0 to 3 years who have practised shared sleep. Data were collected from February to the end of December 2021 through a questionnaire. 202 questionnaires were analysed.Results : 76% of the women in the study have practiced bed-shared with their child, and 58% of the participants room-shared. The average duration of shared sleep was 11 months. The main reason for sleeping with their child was, for 80,6% of the mothers, to facilitate breastfeeding. 46% of the participants thought there was a risk with the shared sleep. 43% of the women had received information about shared sleep. The risk situations of SIDS aren't known.Conclusion: Women are aware of the benefits that shared sleep can have on the well-being of the parent/child pair, but knowledge of risks and recommendations is not optimal. The study also showed a lack of information from health professionals. Prevention and education remain the best solutions to fight against MIN. This should start during pregnancy and continue after birth.Introduction : le sommeil du nouveau-né est un sujet qui préoccupe parents et professionnels de santé, ainsi les questions sur le sommeil sont en constante évolution. Il arrive que dormir avec son enfant soit une pratique courante pour différentes raisons : le sommeil partagé favorise la durée et la pérennité de l’allaitement maternel, il contribue également au processus d’attachement. Si le partage de chambre est recommandé jusqu’à l’âge de 6 mois, le partage de lit est considéré comme étant un facteur de risque de Mort Inattendue du Nourrisson (MIN). Le sommeil partagé est le choix des parents mais la façon dont il est pratiqué est un élément clé pour la sécurité du nouveau-né. Pour cela, il existe des recommandations pour un sommeil plus sûr.L’objectif de l’étude était d’identifier les connaissances des parents qui pratiquent le sommeil partagé à travers un état des lieux des pratiques dans la ville de Marseille, en recherchant les raisons qui ont amené les parents à faire du sommeil partagé, en déterminant les modalités de couchage de l’enfant au sein du couple, en identifiant les sources d’informations et en évaluant l’influence de l’environnement social et familial sur la pratique.Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude quantitative, descriptive concernant les parents ayant un enfant âge de 0 à 3 ans et ayant pratiqué le sommeil partagé. Les données ont été recueillies de février à fin décembre 2021 via un questionnaire. 202 questionnaires ont été analysés.Résultats : 76% des femmes de l’étude ont fait du partage de lit avec leur enfant, et 58% des participantes ont fait du partage de chambre. La durée moyenne de sommeil partagé était de 11 mois. La principale raison de dormir avec son enfant est, pour 80,6% des mères, la pratique facilitée de l’allaitement maternel. 46% des participantes pensent qu’il existe un risque avec le sommeil partagé. 43% des femmes avaient reçu des informations sur le sommeil partagé. Les situations à risques de MIN ne sont pas connues.Conclusion : les femmes connaissent les bienfaits que peut apporter le sommeil partagé sur le bien-être du couple parents/enfant mais les connaissances en matière de risques et de recommandations ne sont pas optimales. L’étude a également montré un manque d’information de la part des professionnels de la santé. La prévention et l’éducation restent les meilleures solutions pour lutter contre la MIN. Celle-ci doit commencer dès la grossesse et se poursuivre à la naissance