International audienceAvec 41 détenus pour 100 000 habitants en 2017, l’option carcérale semble relativement accessoire dans la politique sécuritaire burkinabè. Les trajectoires des bakoroman, des jeunes hommes en conflit avec la loi vivant dans les rues de la capitale, rappellent cependant que, pour certaines franges de la population, la prison constitue un horizon quotidien. Cette population spécifique, et pourtant emblématique de la question, poursuit l’hypothèse d’un continuum carcéral, où « intérieur » et « extérieur » se construisent en vis-à-vis jusqu’à former un monde social autonome, mais sans être soutenu par l’imaginaire d’une contre-culture délinquante valorisante. Après une brève introduction à l’univers du bakoro, l’article ex...