Cette contribution interroge la mise en tourisme du Guizhou, en Chine du Sud, à travers le cas de trois villages de la minorité ethnique shui. La promotion de ces villages au rang de sites touristiques officiels suit un modèle d’aménagement standardisé, ayant pour double objectif le développement économique et la construction d’une identité nationale. Elle implique aussi des transformations souvent importantes du paysage quotidien des populations. Pris entre les actions développementalistes de l’État et les stratégies aménagistes locales, les paysages constituent un véritable enjeu : au final, à qui appartiennent les paysages de ces villages shui ? Après la présentation de trois situations contrastées, les représentations qu’ont les habitan...