Relations entre cognition, sommeil et qualité de vie dans le trouble de l'usage d'alcool

Alcohol use disorder (AUD) is characterized by cognitive impairment and brain abnormalities that vary greatly from one patient to another. AUD is also frequently accompanied by sleep disturbances that increase the risk of relapse. Although it is well established that sleep contributes to an efficient cognitive functioning, its involvement as a factor predicting cognitive and brain alterations remains poorly documented in AUD. AUD patients are also characterized by a poor health-related quality of life (HRQoL), which also represents a significant risk of relapse. HRQoL is a very relevant concept from a clinical point of view as it can reflect the effectiveness of a therapy. Therefore, studying its determinants should be a priority. The first objective of this thesis was to examine the role of sleep disturbances in the heterogeneity of cognitive and brain alterations in AUD patients. The second objective was to investigate the determinants of HRQoL, including cognitive, clinical, and demographical and sleep measures. The third objective was to explore the neural substrates of HRQoL in AUD. We highlighted, in a narrative review, that sleep disturbances are frequent and persistent even after detoxification. In addition, they contribute to the heterogeneity of cognitive and brain alterations. In a first experimental study, we showed the impact of chronic and excessive alcohol consumption on the HRQoL of AUD patients. In addition, impulsivity and anxiety were the only determinants of HRQoL. A second experimental work revealed that the integrity of some brain regions is closely related to HRQoL in AUD patients, especially the bilateral caudate nuclei, the right hippocampus, the sagittal stratum, the cingulate, the middle cerebellar peduncles and the fornix. These results highlight the relevance of considering sleep, impulsivity and anxiety in the treatment and management of AUD patients.Le trouble de l’usage d’alcool (TUAL) se caractérise par des atteintes cognitives et cérébrales très variables d’un patient à l’autre, auxquelles s’ajoutent très fréquemment des troubles du sommeil qui augmentent le risque de reprise de consommations d’alcool. S’il est bien établi que le sommeil contribue au fonctionnement cognitif, son implication comme facteur explicatif des atteintes cognitives et cérébrales reste à ce jour très peu documentée dans le TUAL. Par ailleurs, les patients TUAL rapportent une faible qualité de vie liée à la santé (QDVs), laquelle représente également un risque de rechute. La QDVs est une notion très pertinente d’un point de vue clinique puisqu’elle peut être le reflet de l’efficacité d’une thérapeutique. Par conséquent, étudier ses déterminants devrait être une priorité. Le premier objectif de cette thèse était d’examiner le rôle des troubles du sommeil dans l’hétérogénéité des atteintes cognitives et cérébrales des patients TUAL. Le second objectif était d’identifier les déterminants de la QDVs en incluant des données cognitives, cliniques, démographiques et de sommeil. Enfin, le troisième objectif était d’investiguer les substrats cérébraux de la QDVs dans cette pathologie. Nous avons ainsi souligné, dans une revue narrative, que les troubles du sommeil sont fréquents et persistent tout au long de la prise en charge des patients TUAL. Ils semblent également contribuer à l’hétérogénéité des atteintes cognitives et cérébrales. Dans un premier travail expérimental, nous avons montré l’impact de la consommation chronique et excessive d’alcool sur la QDVs des patients et le rôle de l’impulsivité et de l’anxiété comme déterminants de la QDVs. Notre second travail expérimental a mis en évidence les régions cérébrales dont l’intégrité est liée à la QDVs des patients TUAL. Ce travail souligne le rôle des noyaux caudés bilatéraux, de l’hippocampe droit, du stratum sagittal, du cingulum, des pédoncules cérébelleux moyens et du fornix. Ces résultats montrent la nécessité de prendre en considération les troubles du sommeil, l’impulsivité et l’anxiété afin d’optimiser la prise en charge des patients