Les apports de la télédétection pour le suivi de la végétation autour des ouvrages de restauration des terres au Sahel

De 1968 à la fin des années 1980, le Sahel d’Afrique de l’Ouest a connu une période de déficit pluviométrique exceptionnellement longue qui marque une nette rupture avec les excédents hydriques des années 1950. Les quantités de précipitations ont diminué de 15 à 25% par rapport à la moyenne long terme (Descroix 2021). Cette sécheresse a entrainé une dégradation des sols et de la végétation, y compris les espèces très résistantes au climat aride. La disparition progressive de la végétation entraine un tassement et un encroûtement des sols, qui, en empêchant l’infiltration de l’eau, favorise le ruissellement de surface, ce qui entrave à son tour le développement de la végétation et ainsi de suite. Ce cercle vicieux définit le processus de désertification qui cause, au Sahel, la perte de plus de 17000 km2 de couvert forestier par an selon la FAO (2005)