Considérations zoologiques sur les Équidés Asiatiques actuels

Parmi les problèmes zoologiques qui se rapportent à l\u27Asie, celui qui est relatif à la population d\u27Équidés sauvages qu\u27on trouve actuellement sur ce continent est sans doute l\u27un des plus intéressants. Cette population, dont l\u27habitat est encore très vaste et très étendu, reste cependant limitée à certaines régions du Centre (Massif Thibétain et Turkestan chinois), région du Centre-Nord (steppes de la Mongolie, en particulier désert de Gobi et Dzoungarie), régions de l\u27Ouest et du Sud-Ouest (Turkestan proprement dit, steppes Kirghises, Perse, Syrie, Afghanistan, Penjab, Rajputana). Cet extraordinaire diversité d\u27habitat qui va des régions sèches et glacées de la Transbaïcalie aux régions chaudes et humides du Sud en passant par les déserts du Centre et de l\u27Ouest ou par les plateaux et les montagnes élevées du Centre, se fait remarquer par une population équine des plus variée et dont on achève à peine l\u27inventaire. Cette population porte des noms différents suivant les régions, et ces noms semblent bien désigner des races spéciales. C\u27est ainsi que les appellations de Dzigettaï ou de Chigettaï, celles de Taka et de Kertag sont celles qui s\u27appliquent aux espèces qui vivent dans les steppes de la Mongolie ; celle de Kiang sert à désigner les sujets de la région du Thibet et du Kashmir; le nom de Kulan ou de Koulan est celui des formes du Turkestan et des steppes Kirghises ; en Perse, dans l\u27Afghanistan, dans le Penjab, le Rajputana, ce sont les appellations de Gour, de Ghor-Khar ou de Ghor-Khur qui sont employées.