Biodiversité des Phanérogames parasites : leur place dans la classification systématique

Les Phanérogames parasites représentent moins de 2% des Angiospermes ; leur organisation est caractérisée par des contacts de cellules à cellules, entre l\u27hôte et le parasite ; elles nont jamais de mycorhizes ; c\u27est une association de deux partenaires ("parasitisme direct"). Toutes les Phanérogames parasites (sauf Cassytha ) sont placées dans les deux sous-classes supérieures de la classification des Dicotylédones de CRONQUIST. La plupart d\u27entre elles présentent des spécialisations parasitaires peu avancées : 64% des parasites sont épirhizes ; 88% sont hémiparasites ; 1% seulement sont endoparasites. Un autre type de parasitisme s\u27observe chez quelques Angiospermes sans chlorophylle mycotrophes ; c\u27est une association de trois partenaires : l\u27hôte, un champignon endotrophe et le parasite ("mycoparasitisme"). On ne connaît que peu d\u27exemples, parmi les Monocotylédones, les Dicotylédones et les Gymnospermes. Ces deux types de parasitisme se sont développés indépendamment. Le mycoparasitisme apparaît comme un phénomène ancien, issu des associations endomycorhiziales ancestrales. Le parasitisme direct apparaît au contraire comme un phénomène moderne, qui se développe dans des groupes taxonomiques récents ; il est probable que les espèces parasites deviendront plus nombreuses et plus spécialisées dans l\u27avenir.The parasitic flowering plants represent less than 2% of the angiosperm species. Their organization is characterized by direct cellular contact between the host and the parasite; also they never form mycorhizae fungi, and only two partners are associated ("direct parasitism"). All parasitic flowering plants (except Cassytha) belong to the two highest subclasses in CRONQUIST\u27s classification of dicotyledons. Most exhibit relatively parasitism; 64% are root parasites, 88% hemiparasites and only 1% endoparasites. Another type of parasitism occurs among mycotrophic achlorophyllous angiosperms; an association involving three partners: the host, an endotrophic fungus and the parasite ("mycoparasitism"), only a few examples of which are among the monocotyledons, dicotyledons and gymnosperms. These two types of parasitism evolved independently: mycoparasitism appears to be an ancient phenomenon, derived from ancestral endomycorrhizal associations, whereas direct parasitism seems to be a younger phenomenon, that evolved in recent taxonomic groups. In the future it is likely that parasitic angiosperm species will increase in number and specialisation.