Prolifération : les pièges de l’arme nucléaire

Le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) se porte mal : la Corée du Nord, qui l’a signé, a fait sauter une bombe, et l’Iran, également signataire, se met sur la voie de l’armement nucléaire. Soixante ans après Hiroshima, il n’y a pas eu de guerre nucléaire, et l’on a toute raison de s’en réjouir. La menace demeure néanmoins, qu’il s’agisse de «la montée aux extrêmes» toujours possible entre États ou d’attentats terroristes menés à coup de bombes nucléaires ou de pollutions radioactives. Comme l’a dit le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il s’agit d’une double crise : «Certains des États non dotés se sont lancés dans des activités clandestines menant à des armes nucléaires, et les États dotés manquent à leur devoir de prendre des mesures concrètes et irréversibles afin d’éliminer leur arsenal nucléaire.»Salomon Jean-Jacques. Prolifération : les pièges de l’arme nucléaire. In: Recherches Internationales, n°79, 2007. Le traité de non-prolifération nucléaire. pp. 39-63