Les mouvements sociaux en France à l’épreuve de la guerre d’Algérie

Adoptant une approche chronologique, serrant au plus près les faits, l’auteur décrit comment l’opposition à la guerre coloniale, acte minoritaire en 1954, s’est peu à peu grossie pour toucher des secteurs déplus en plus importants de la société et emporter l’adhésion d’une majorité de Français qui finalement, rattrapant l’histoire ont approuvé massivement les accords d’Évian consacrant l’indépendance algérienne. Dans la France de l’époque, les pesanteurs historiques étaient telles qu’être solidaire des Algériens qui se battaient pour leur indépendance n’allait pas de soi et supposait souvent, du moins jusqu’à l’adoption par de Gaulle du principe d’autodétermination, des combats à contre courant de l’opinion. La dimension morale, humanitaire et la défense de la République contre les factieux contribuèrent largement à étayer la stricte solidarité anticolonialiste.Bouayed Anissa. Les mouvements sociaux en France à l’épreuve de la guerre d’Algérie. In: Recherches Internationales, n°52-53, 1998. pp. 137-164