L’œuvre mariale de Bernard de Rosier (1400-1475). Tuo sacro dulci eloquio corda nostra compunge

The Marian writings of Bernard de Rosier (1400-1475). Tuo sacro dulci eloquio corda nostra compunge. The jurist and theologian Bernard de Rosier (1400-1475), archbishop of Toulouse, is best known for his political thinking in support of the French monarchy. De Rosier is also the author of unpublished Marian works which reflect and illustrate a general theory of sacred speech concerning Mary. In these texts, the Virgin is at the same time the subject, object, and recipient of the author’s discourse. The use of the superlative, the capacity to adapt his thesis by varying his means of expression, and the research stamped by clarity clearly evoke the traditions of Franciscan piety, which moreover corroborate Bernard’s mariological position in support of the Immaculate Conception. His writings constitute a « tour de force » of sacred speech, in that they simultaneously exalt Mary, presenting her as a superlative character, and also putting her within reach of the faithful, that is to say, portraying her as an accessible model and a mediating figure. My analysis rests on four annexes presenting the structure of the Marian works, their previously unpublished prefaces, the final prayer of De Rosier’s Breviarium, and his Epignerarium laudis from the book of Numbers.Juriste, théologien et archevêque de Toulouse, Bernard de Rosier (1400-1475) est surtout connu pour sa réflexion politique au service du roi de France. Il est également l’auteur d’œuvres mariales inédites qui peuvent illustrer une réflexion plus générale sur la parole sacrée appliquée à Marie, puisque chez cet auteur, la Vierge est à la fois sujet, objet et destinataire du discours. L’utilisation du superlatif, la capacité à adapter son propos en variant les moyens d’expression ainsi que la recherche marquée de l’expressivité évoquent assez nettement, par leur addition, une piété franciscaine, ce que corroborent d’ailleurs les positions mariologiques de Bernard, partisan de l’immaculée conception. Le tour de force de la parole sacrée chez Bernard est à la fois d’exalter Marie en la présentant comme un personnage superlatif et de la mettre à la portée des fidèles, autrement dit d’en faire un modèle accessible, une figure médiatrice. L’analyse s’appuie sur quatre annexes présentant la structure des œuvres mariales, éditant leurs préfaces, la prière finale du Breviarium ainsi que l'Epignerarium laudis sur le livre des Nombres.Giraud Cédric. L’œuvre mariale de Bernard de Rosier (1400-1475). Tuo sacro dulci eloquio corda nostra compunge. In: La Parole sacrée - Formes, fonctions, sens ( XIe-XVe s. ) Toulouse : Éditions Privat, 2012. pp. 457-485. (Cahiers de Fanjeaux, 47