La crise spirituelle de 1316 : Les Franciscains de Narbonne et leurs relations avec les habitants de la ville

The conflict between spiritual franciscans and the ecclesiastical hierarchy has primarily been studied as a religious and heretical problem : a question of beliefs and practices, persecution and resistance. Read differently, however, the documents of one seemingly minor battle in this war can provide us with precious details about the close relations between townspeople and «their » friars. In Lent of 1316, the Spiritual friars of Narbonne and Béziers were under epistolary siege and a threat of excommunication by the provost of the bishop of Maguelone. In response, the consuls of the Bourg of Narbonne wrote a public act of protest that they brought from church to church one Sunday to apparent public acclaim. Later, they took their protest to the provost himself in Montpellier, where they were joined by representatives of the consuls of the Cité of Narbonne, the town of Béziers, and the Franciscan convents of both cities. As the consuls laid out their case to the provost, they revealed not only the details of everyday relations of friars and townspeople, but the passionate attachments that also led them to take up arms in the friars’ defense.Le conflit entre les franciscains et la hiérarchie ecclésiastique a majoritairement été traité en tant que problème religieux lié à l’hérésie : il était compris comme une question de croyances et de pratiques, de persécution et de résistance. Si, cependant, on appréhende les sources concernant une bataille en apparence mineure sous un angle nouveau, celles-ci nous donnent accès a de précieux détails concernant les liens profonds qui unissent les habitants et «leurs » frères. Durant le carême de 1316, les frères franciscains de Narbonne et Béziers subissent un siège épistolaire et la menace d’une excommunication de la part du prévôt de l’évêque de Maguelone. En réponse, les consuls du Bourg de Narbonne rédigent un acte de protestation public qu’ils diffusent d’église en église un dimanche, déclenchant visiblement l’approbation du public. Plus tard, ils font part de leur protestation au prévôt lui-même et, pour ce faire, se rendent à Montpellier, où les rejoignent des représentants des consuls de la Cité de Narbonne, de la ville de Béziers et des couvents franciscains de ces deux villes. Alors que les consuls exposent leur cas aux prévôt, ils révèlent non seulement les détails des relations quotidiennes entre frères et habitants, mais aussi les liens passionnels qui ont mené ces derniers à prendre les armes pour venir en aide aux frères. il était compris comme une question de croyances et de pratiques, de persécution et de résistance. Si, cependant, on appréhende les sources concernant une bataille en apparence mineure sous un angle nouveau, celles-ci nous donnent accès a de précieux détails concernant les liens profonds qui unissent les habitants et «leurs » frères. Durant le carême de 1316, les frères franciscains de Narbonne et Béziers subissent un siège épistolaire et la menace d’une excommunication de la part du prévôt de l’évêque de Maguelone. En réponse, les consuls du Bourg de Narbonne rédigent un acte de protestation public qu’ils diffusent d’église en église un dimanche, déclenchant visiblement l’approbation du public. Plus tard, ils font part de leur protestation au prévôt lui-même et, pour ce faire, se rendent à Montpellier, où les rejoignent des représentants des consuls de la Cité de Narbonne, de la ville de Béziers et des couvents franciscains de ces deux villes. Alors que les consuls exposent leur cas aux prévôt, ils révèlent non seulement les détails des relations quotidiennes entre frères et habitants, mais aussi les liens passionnels qui ont mené ces derniers à prendre les armes pour venir en aide aux frères.Burnham Louisa. La crise spirituelle de 1316 : Les Franciscains de Narbonne et leurs relations avec les habitants de la ville. In: Moines et religieux dans la ville. Toulouse : Éditions Privat, 2009. pp. 469-491. (Cahiers de Fanjeaux, 44