The Art of Poetry and the Art of Memory: Philip Sidney’s Mnemonic Poetics

This article explores the significance of the art of memory as a mnemonic poetics in Philip Sidney’s literary theory and practice. The art of memory is more than an ancient mnemonic method, I argue; rather, it constitutes a poetics that evolves from Plato to Petrarch as part of an interdisciplinary dialogue and debate about how the past is remembered (particularly through love stories) and remade in the present. This tradition of mnemonic poetics is central to Sidney’s portrayal of the art of poetry as an art of memory in his Apology for Poetry, a tradition that Sidney remembers anew in his sonnet sequence, Astrophil and Stella. Sidney constructs his poem as a memory theatre in which he demonstrates and indeed dramatizes the art of memory indirectly and ironically: through a poetic persona, Astrophil, who longs for an “art of forgetting” in his pursuit of originality.Cet article s’intéresse à l’art de la mémoire comme une poétique mnémonique dans la théorie et la pratique littéraires de Philip Sidney. Nous avançons que, plus qu’une méthode mnémonique ancienne, l’art de la mémoire constitue une poétique qui évolue de Platon à Pétrarque au sein d’un dialogue et d’un débat interdisciplinaires sur la manière dont le passé est remémoré (notamment à travers les histoires d’amour) et réactivé dans le présent. Cette tradition d’une poétique mnémonique est centrale dans la représentation de l’art poétique comme art de la mémoire dans l’Apology for Poetry, tradition que Sidney fait renaître dans les sonnets d’Astrophil and Stella. Sidney construit son poème comme un théâtre de la mémoire dans lequel il représente et met en scène l’art de la mémoire de façon indirecte et ironique, soit à travers une persona poétique, Astrophil, qui aspire à un « art de l’oubli » dans sa quête d’originalité