Conflicts and forced migration. The case of Syrian refugees in Lebanon

Le Liban joue un rôle important dans le système migratoire du Moyen Orient, dont il subit régulièrement l'onde de choc des conflits et des exodes massifs en tant que maillon géographique le plus faible dans la région. La fragilité de son système politique et la perméabilité de ses frontières en ont fait un territoire relativement libre d'accès pour les populations des pays voisins. La guerre en Syrie a coûté la vie à plus de 500000 Syriens et a généré l'exode de plus de 6.3 millions de personnes vers les pays limitrophes comme la Turquie, la Jordanie, l'Irak et le Liban. Les réfugiés syriens, ont opté pour le Liban, non seulement pour sa proximité géographique, mais également du fait des relations historiques, sociales, culturelles et économiques qui lient les deux peuples depuis toujours. Les mesures restrictives entreprises par l’État libanais pour limiter voire bloquer l'afflux renouvelé de réfugiés syriens sur son territoire ainsi que les stratégies adoptées pour contrôler les frontières sur les deux versants et dans les deux sens ont entrainé des changements dans les dynamiques circulatoires transfrontalières et une évolution dans les stratégies de ces réfugiés pour passer la frontière et gagner le Liban. La prise en charge des réfugiés fut tout d'abord la mission des proches, des amis et des ONG locales en l'absence de toute initiative étatique à leur égard. Le HCR n'est intervenu sur le terrain qu'en 2013. Des fonds sont alors afflué du HCR, des ONG régionales et internationales afin d'encadrer la présence de ces réfugiés sur le territoire libanais en matière de logement, de nutrition, de soin, d'éducation, de protections et de services divers. Les plus grandes concentrations de réfugiés se trouvent dans les grandes communes à majorité sunnite. Les plus vulnérables résident dans des camps ou des habitations de fortune dans les zones rurales et en montagne. D'autres ont trouvé du travail dans l'agriculture. L'obtention de titres de séjour et de permis de travail a été très difficile et le regroupement familial quasi-impossible.Lebanon plays an important role in the migratory system of the Middle East, of wich it regularly undergoes the shock wave of conflicts and mass exoduses as the weakest geographical and geopolitical link in the region. The fragility of its political system and the permeability of its borders have made it a territory relatively free of access for the populations of neighboring countries. The war in Syria has cost the lives of more than 500,000 Syrians and generated the exodus of more than 6.3 million people to neighboring countries such as Turkey, Jordan, Iraq and Lebanon. The Syrian refugees have opted for Lebanon, not only for its geographical proximity, but also because of the historical, social, cultural ans economic relations that have always linked the two peoples. The restrictive measures undertaken by the Lebanese State to limit or even block the renewed influx of Syrian refugees on its territory as well as the strategies adopted to control the borders on both sides and in both directions have led to changes in the cross-border circulatory dynamics and an evolution in the strategies of these refugees to cross the border and reach Lebanon. Caring for the refugees was first and foremost the mission of relatives, friends and local NGOs in the absence of any state initiative in their regard. The UNHCR only intervened in the field in 2013. Funds then flowed in from the UNHCR, regional and international NGOs in order to oversee the presence of these refugees on Lebanese territory in terms of housing, nutrition, healthcare, education, protection and various services. The largest concentrations of refugees are found in large municipalities with a Sunni majority. The most vulnerable live in campus or makeshift dwelling in rural areas and in the mountains. Other found work in agriculture. Obtaining residence permits and work permits was very difficult and family reunification almost possible