Liminal Creatures : Representations of Monstrosity, Queerness, and Procreation in Anne Rice’s The Vampire Chronicles

En tant que métaphores de la condition humaine, les vampires d’Anne Rice sont décrits comme des créatures liminaires qui racontent les histoires de leur combat avec la soif compulsive, le sentiment de culpabilité et leur vie éternelle, tout en vivant à l’intérieur et en-dehors du monde des humains. Cette étude vise à analyser la liminarité des vampires à travers leur identité monstrueuse, leurs relations queer et leur mode de procréation. En s’appuyant sur la critique gothique, les théories sur la liminarité, la performativité du genre et des concepts psychanalytiques, cette étude met en lumière les oscillations, les limitations, les désirs et les horreurs que ces vampires éprouvent dans leur liminarité permanente. Premièrement, il s’agit d’examiner les récits subjectifs de Louis et de Lestat afin de démontrer que la monstruosité des vampires de Rice se construit par des actes performatifs et par la performance. Deuxièmement, à partir d’études de cas qui relèvent de l’expérience des certains vampires, les analyses explorent l’altérité du point de vue temporel, spatial et corporel afin de démontrer les limbes monstrueux dans lesquels les vampires de Rice se retrouvent enfermés à jamais. Les aspects du désir queer sont abordés à travers les triangles amoureux bisexuels que les vampires forment et qui montrent leur sexualité liminaire. Par ailleurs, les analyses qui portent sur les cas de procréation des vampires s’appuient sur des concepts psychanalytiques ainsi que sur la figure liminaire du farceur afin d’observer les désirs et les hésitations que les vampires éprouvent quand ils choisissent de transformer des humains en compagnons éternels. Les vampires de Rice reflètent les inquiétudes et les peurs des humains concernant l’altérité invisible, le comportement compulsif et les désirs transgressifs qui montrent que les humains sont eux aussi, en quelque sorte, des êtres liminaux.As metaphors for the human condition, Anne Rice’s vampires are depicted as liminal creatures who tell the stories of their struggle with compulsive thirst, moral guilt, and eternal life, both within and outside the human world. This study analyses that liminality through their monstrous identity, their queer relationships, and their mode of procreation. Drawing on Gothic criticism, theories on liminality, gender performativity, and psychoanalytic concepts, this study considers the oscillations, limitations, desires, and horrors that these vampires experience in their permanent liminality. First, it examines the subjective accounts of Louis and Lestat to demonstrate that the monstrosity of Rice’s vampires is constructed through performative acts and performance. Second, through a series of case studies that look at the experiences of specific vampires, the study explores the temporal, spatial, and bodily otherness that illustrate the monstrous limbos in which Ricean vampires find themselves forever trapped. Aspects of queer desire are considered with a focus on the bisexual love triangles that Rice’s vampires form, thus, demonstrating their liminal sexuality. Finally, the vampires’ instances of procreation are examined through analyses that draw on psychoanalytic concepts and the liminal figure of the trickster to explore the desires and hesitations that vampire makers experience when choosing to transform humans into eternal companions. Rice’s vampires reflect human concerns and fears about invisible otherness, compulsive behavior, and transgressive desires that show how humans are themselves, to some extent, also liminal