Précipitations en Afrique du Sud: changements climatiques simulés par le modèle de circulation générale ARPEGE/OPA et par la désagrégation régionale

International audienceEn Afrique du Sud, l'accès à la ressource en eau est source de nombreux enjeux et les besoins sont croissants. Les conséquences du réchauffement global sur la disponibilité en eau peuvent être importantes. Pour étudier le climat du XXIe siècle, les modèles de circulation générale (MCG) intégrant la modification prévisible de la composition chimique de l'atmosphère (gaz à effet de serre et aérosols) sont des outils incontournables. Outre les incertitudes avec lesquelles les MCG doivent composer (scénarios d'émissions), leur aptitude à simuler le climat à l'échelle régionale est variable. Pour l'été austral (janvier-mars), sur la période 1970-1999, le modèle couplé ARPEGE/OPA reproduit correctement la pression au niveau de la mer (PM) sur l'Afrique australe et les océans bordiers. En revanche, les précipitations sont trop lissées spatialement et surestimées. Pour pallier les limites et faiblesses du MCG, nous développons une méthode statistique de désagrégation régionale des précipitations de janvier-mars. Les liens statistiques entre la PM et les précipitations observées sont forts (1970-1999). Ils sont utilisés pour projeter sur de petites aires pluviométriques l'évolution des PM régionales simulées par le MCG pour la période 2070-2099. Sur la base du scénario d'émission B2, le MCG ARPEGE/OPA, relayé par notre modèle statistique de désagrégation régionale, simule une diminution des précipitations estivales de l'ordre de 16 %. Cette diminution est plus accentuée sur le centre du pays