Séquence thérapeutique en vraie vie des patients présentant un carcinome bronchique non à petites cellules avec mutation activatrice de l’EGFR

Background. – The treatment of EGFR-mutated metastatic non-small-cell lung cancer (NSCLC) has been modified over the last years with the advent of osimertinib. Identifying the optimal sequence of treatment is a real challenge. We aimed to analyze the proportion of patients treated with osimertinib in second-line, time to treatment failure (TTF), and overall survival (OS) according to the tyrosine kinase inhibitor (TKI) sequence. Methods. –This retrospective, multicenter study enrolled patients with metastatic NSCLC displaying EGFR exon 19 deletion or exon 21 mutation in the EGFR gene, with molecular analysis conducted between 2015 and 2019. Results. – Overall, 254 patients were studied (median age, 70 years; female, 74%; adenocarcinoma, 96%; never-smokers, 64%). At progression after the first-line of first- or second-generation TKIs, another biopsy was carried out in 62/150 patients (41%), with T790M mutations identified in 29 (46%) patients. Among patients who started second-line treatment after first- or second-generation TKI (n=112), 62 (55%) received osimertinib with a median first-line OS of 41.3 months (IQR 25%–75%, 25.5–NR). Using first-line osimertinib, median TTF was 20.6 months (IQR 25%–75%, 13–NR), with median OS not reached. After first-line treatment discontinuation (n=150), 46 patients did not receive any second-line therapy. Seventy-five patients benefited from three treatment lines. After second-line osimertinib failure, 25 (93%) patients received chemotherapy in third-line. Conclusions. – In a real-life setting, half of pretreated patients with EGFR mutations benefited from second-line osimertinib, with a median OS of 3.5 years. TKI sequencing in the setting of EGFR-mutant NSCLC is thus highly feasible in a real-world setting. With new therapeutic options still emerging, TKI sequencing remains clinically relevant.Objectif : Le traitement des patients atteint d'un carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique avec mutation activatrice de l'EGFR a été bouleversé ces dernières années avec l'arrivée de l'osimertinib. Cependant l'identification de la séquence thérapeutique optimale représente toujours un challenge pour le clinicien. Les objectifs de cette étude sont donc de déterminer la proportion de patient réellement traité par osimertinib en 2ème ligne, la durée de traitement et la survie globale (SG° en fonction de la séquence thérapeutique. Matériel et Méthode : Il s'agit d'une étude rétrospective, multicentrique incluant les patients avec un CBNPC métastatique associé à une délétion de l’exon 19 ou une mutation de l'exon 21 de l'EGFR et ayant bénéficié d'une analyse de biologie moléculaire entre 2015 et 2019. Résultats : 254 patients ont été inclus (âge médian : 70 ans, 74% de femmes, 96% d 'adénocarcinome, 64% de non-fumeur). A progression après une première ligne par inhibiteur de tyrosine kinase de 1ère ou 2ème génération (ITK 1G/2G) une rebiopsie était réalisé chez 62 patients sur 150 (41%), permettant l’identification d'une mutation T790M chez 29 d'entre eux (46%). Parmi les patients débutant une deuxième ligne après ITK 1G/2G 55% ont reçu de l’osimertinib. Leur SG médiane était de 41.3 mois [IQR 25%-75%, 25.5-NR). Pour les patients traités par osimertinib en 1ère ligne la durée médiane de traitement était de 20.6 mois [IQR 25%-75%, 13-NR) et la médiane de SG n'était pas atteinte. Après progression en 1ère ligne (n=150), 46 patients ne recevaient pas de 2ème ligne. Soixante-quinze patients bénéficiaient d'au moins 3 lignes thérapeutique. Après échec de l’osimertinib en 2ème ligne, 25 (93%) patients recevaient de la chimiothérapie en 3ème ligne. Conclusion : Dans cette étude de vraie vie la moitié des patients prétraités et présentant une activation de l’EGFR bénéficie d'une 2ème ligne par osimertinib avec une SG médiane de près de 3.5 ans. L'utilisation séquentielle des ITK dans cette indication reste donc cliniquement à l'heure où de nouvelles approches thérapeutiques se développent