Scène et représentations non-fictionnelles de l’Histoire

International audienceCet article examine à quelles conditions une performance scénique peut représenter des événements passés de manière non-fictionnelle. Prenant appui sur un corpus d’œuvres pour la plupart créées au cours des vingt dernières années, il met en évidence deux grands ressorts sur lesquels la non-fictionnalité théâtrale peut s’appuyer : celui de l’assertion, où le performeur s’exprime et s’engage en son nom propre (Groupov, teatro-narrazione, Rimini Protokoll, Milo Rau), et celui du document, par lequel la parole présente de l’acteur se trouve ancrée dans des paroles ayant déjà eu lieu dans le monde, hors de tout contexte théâtral (Peter Weiss, Verbatim theatre, David Lescot). Enfin, l’article s’ouvre en direction de la danse et de la performance en abordant la question de la place des documents visuels sur la scène et de l’éventuel traitement corporel et performatif qui peut leur être appliqué (Rabih Mroué, Arkadi Zaides)