Les transports sur le lac Tanganyika

Tanganyika lacustral transports. Lake Tanganyika, 660 km long, 25 to 60 km wide, 1470 m deep, and with a surface of 32 000 km², is a wonderful lacustral route for the riparian countries, Burundi, Zaire, Zambia, Tanzania. The Germans were the first ones to improve that lacustral route thanks to ports of Bujumbura and Kigoma and thanks to the railways which links Kigoma to Dar-es-Salaam. Afterwards Belgium favoured the long Congolese route which gets to Matadi on the Atlantic ocean. However, the colonial power did not neglect lacustral traffic, by managing the two most important ports of the lake, Albertville and Bujumbura. At the end of the eighties, the lacustral traffic is less important than what it used to be at the end of the fifties, particularly because of the serious reduction of activities of Zairian ports despite the development of imports of Southern Africa via Mpulungu and Kalemie to a less extent. It is obvious that the future of the lacustral route depends essentially on the economic development of the riparian countries without which Lake Tanganyika will remain a very good lacustral route under-exploited.Le lac Tanganyika, 660 km de long, 25 à 60 km de large, d’une profondeur de 1 470 m et d’une superficie de 32 000 km², est une magnifique voie d’eau pour les pays riverains, Burundi, Zaïre, Zambie, Tanzanie. Les Allemands furent les premiers à mettre en valeur cette voie par l’intermédiaire des ports de Bujumbura et de Kigoma et du chemin de fer qui relie Kigoma à Dar-es-Salaam. Par la suite la Belgique privilégia la longue voie congolaise qui aboutit à Matadi sur l’océan Atlantique. Toutefois la puissance coloniale ne négligea pas pour autant la circulation lacustre, aménageant les deux plus importants ports du lac, Albertville et Bujumbura. A la fin des années quatre-vingts le trafic lacustre est moins important que ce qu’il était à la fin des années cinquante, en particulier à cause de la forte diminution des activités des ports zaïrois et cela malgré le développement des importations d’Afrique australe qui transitent par Mpulungu et par Kalemie dans une moindre mesure. Il est évident que l’avenir de cette voie d’eau dépend essentiellement du développement économique des pays riverains sans lequel le lac Tanganyika restera une très belle voie lacustre sous-utilisée.Sirven Pierre. Les transports sur le lac Tanganyika. In: L’eau et l’aménagement dans l’Afrique des grands lacs. Colloque de Bujumbura 14-18 mai 1991. Talence : Centre de recherche sur les espaces tropicaux, 1993. pp. 281-308. (Pays enclavés