Rodent species richness is correlated with carnivore species richness in Spain

Summary. — The diversity of ecological niches favours species coexistence, increasing species richness. Therefore, carnivore species richness should increase with prey species richness, as this represents more trophic niches for carnivores. We evaluated this hypothesis with data from peninsular Spain, by using General Linear Models. We controlled for five alternative explanations for such a relationship : climate, human activity, spatial autocorrelation, habitat heterogeneity, and spurious chance, which might prompt a positive correlation between carnivore and rodent species richness (its main prey). Results show that rodent species richness was positively correlated with carnivore species richness (r = 0.62). The correlation between carnivore species richness and rodent species richness was not caused by climate, human activity, spatial autocorrelation or habitat heterogeneity. Together, these factors explained 13.6 % of variation in carnivore species richness, while rodent species richness alone explained 26.2 % of variation (50.4 % of explained variance). Moreover, carnivore species richness was more correlated with rodent species richness than with 28 other vertebrate taxa, with a probability of 0.034 of this being by chance. In conclusion, this study presents evidence that higher prey species richness may promote higher carnivore species richness. The conservation of prey diversity, thus, may contribute to the conservation of carnivores.Résumé. — La richesse spécifique des rongeurs et celle des carnivores sont corrélées en Espagne. — La diversité des niches écologiques favorise la coexistence des espèces, accroissant la richesse spécifique. La richesse spécifique des carnivores devrait donc croître avec celle de leurs proies, en raison des niches trophiques ainsi ouvertes. Cette hypothèse a été évaluée à l’aide de modèles linéaires généralisés utilisant des données de l’Espagne péninsulaire. Cinq facteurs susceptibles de générer une corrélation positive entre la richesse spécifique des carnivores et celle de leurs principales proies, les rongeurs, ont été contrôlés : le climat, l’activité humaine, l’autocorrélation spatiale, l’hétérogénéité de l’habitat et les effets du hasard. Les résultats montrent que la richesse spécifique des rongeurs et celle des carnivores sont positivement corrélées (r = 0,62) et que cette corrélation n’est due ni au climat, ni à l’activité humaine, ni à l’autocorrélation spatiale, ni à l’hétérogénéité de l’habitat. Ensemble, ces facteurs n’expliquent que 13,6 % de la variation de la richesse spécifique des carnivores alors que les rongeurs en expliquent 26,2 % (soit 50,4 % de la variance expliquée). De plus, la richesse spécifique des carnivores s’avère plus corrélée à celle des rongeurs qu’à celle de 28 autres taxons de vertébrés, la probabilité que ce soit le produit du hasard n’étant que de 0,034. En conclusion, cette étude met en évidence qu’une plus forte richesse spécifique des proies engendrerait une plus forte richesse spécifique des carnivores. La conservation de la densité des proies contribuerait ainsi à celle des carnivores.Moreno-Rueda Gregorio, Pizarro Manuel. Rodent species richness is correlated with carnivore species richness in Spain. In: Revue d'Écologie (La Terre et La Vie), tome 65, n°3, 2010. pp. 265-278