Fruit consumption, seed dispersal and seed fate in the vine Strychnos erichsonii in a French Guianan forest

Fruit removal and seed dispersal of three individuals of the vine Strychnos erichsonii (Loganiaceae) were investigated in a mature forest of French Guiana, during the season of minimal flower and fruit production. Five visitor species, birds and diurnal or nocturnal arboreal mammals, were observed, while one terrestrial rodent was collected in traps baited with S. erichsonii seeds or fruit pulp. One diurnal and one nocturnal mammal dispersed seeds at long distance. Arboreal frugivores consumed fruits as soon as they became ripe and also ate unripe fruits. Fruit-traps revealed a higher fruit removal during the night for the two more productive vines (‘instantaneous’ productivity). More than two-thirds of the seeds checked along transects until 30 m for the parent plant were dead or infested, without obvious relationship with the seed localisation (under or beyond the crown). However, the proportion of intact vs dead/infested seeds beyond the crown was higher for the more productive plant (‘overall’ productivity), suggesting predator satiation. Seed density decreased sharply in the first meters from the parent plant, but remained noticeable until 15 m after the crown on some transects. Seedlings were very few and distributed independantly of their position under or beyond the crown. A high seed mortality, a low number and a high turnover of seedlings under and in the vicinity of the parent plant suggest a crucial importance of long distance dispersal for the plant recruitment Seed dispersal seems to be performed by a small number of varied species. Based on its regular fruiting period during the season of flower and fruit scarcity, and its large place in the diet of several frugivores mammals, S. erichsonii is probably an importante resource for these species during the season of food scarcity.La consommation des fruits et la dissémination des graines ont été analysées chez trois individus de la liane Strychnos erichsonii (Loganiaceae) en forêt mature de Guyane française, pendant la saison de production minimale en fleurs et fruits. Cinq espèces consommatrices, oiseaux ou mammifères diurnes ou nocturnes, ont été observées, alors qu’un rongeur terrestre a été capturé dans des pièges appâtés avec de la pulpe de fruits ou des graines de S. erichsonii. Un mammifère diurne et un nocturne ont dispersé les graines à grande distance. Les frugivores arboricoles consommaient les fruits à mesure de leur apparition, et mangeaient également des fruits immatures. L’utilisation de collecteurs a montré que le taux de prélèvement de fruits était plus élevé la nuit chez les lianes les plus productives (productivité «instantanée »). Plus des deux-tiers des graines échantillonnées sur des transects jusqu’à 30 m du pied-mère étaient mortes ou parasitées, sans qu’une relation claire ait pu être établie avec leur localisation (sous ou au-delà de la couronne). La densité de graines chutait dans les premiers mètres à partir du pied-mère, mais restait non négligeable jusqu’à 15 m de la couronne sur certains transects. Les quelques plantules trouvées étaient réparties indépendamment de leur position sous ou au-delà de la couronne. Une mortalité élevée des graines et un faible nombre en même temps qu’un renouvellement rapide des plantules sous et à proximité du pied-mère suggèrent que la dispersion des graines à grande distance est primordiale pour la régénération de la plante. La dispersion à grande distance semble assurée par un petit nombre d’espèces variées. Par sa fructification régubère pendant la période de disponibilité minimale en fleurs et fruits et par sa place privilégiée dans le régime abmentaire de plusieurs mammifères frugivores, S. erichsonii constitue probablement une ressource importante pour ces espèces pendant la saison de faible disponibilité alimentaire.Julien-laferriere Didier. Fruit consumption, seed dispersal and seed fate in the vine Strychnos erichsonii in a French Guianan forest. In: Revue d'Écologie (La Terre et La Vie), tome 54, n°4, 1999. pp. 315-326