Conservation ex situ du guépard en parc zoologique et prise en compte du bien-être animal

The first modern zoological parks were created in the early 19th century. However, it was only very recently, in view of the scale of the biodiversity conservation movement, that zoos became players in conservation, and no longer just exhibition parks. It was not until a European directive in 1999 that the role of zoos in biodiversity conservation was defined and recognized. From now on, they participate in the global conservation of biodiversity through ex situ conservation, research, and education. For a long time, biodiversity conservation actions were managed independently depending on whether they were in situ or ex situ conservation actions. Faced with insufficient results, major changes have taken place over the last ten years. Conservation actors are now moving towards a more integrated approach to conservation, in which they agree on the objectives to be achieved in the natural environment and in zoos, as well as the means to achieve them. In this global conservation effort, the European Association of Zoos and Aquariums (EAZA) initiated in 2018 a thorough reorganization of its population management structure. Among the species to be protected, the Cheetah (Acinonyx jubatus) is a mammal with unique physical, physiological and social characteristics among felids. With less than 7,000 individuals living in the wild, the species is classified as vulnerable on the IUCN Red List. Subdivided into three African and one Asian subspecies, two of them are classified as Critically Endangered. Its decline is mainly the result of human activities, accompanied by genetic fragility. In this context, zoological parks have argued the need to intervene quickly and effectively on the conservation of the Cheetah. Today, the captive population of Cheetahs includes nearly 2,000 individuals listed in an international genetic book. On a European scale, there are two breeding programs for the African subspecies. Animal welfare is a recent concept, and it was not until the 1960s that it was integrated into the various legislations. The World Association of Zoos and Aquariums (WAZA) has defined its own accreditation standards for animal welfare based on the "Five Domains Model". By being a member of these associations, zoos can guarantee their visitors a quality of care that considers the welfare of their animals. As a member of WAZA, EAZA has adopted these standards and adapted them to Cheetahs in a document published in 2017. The "EAZA Best Practice Guidelines for Ex Situ Cheetah Conservation" is a document designed to help zoos improve their Cheetah husbandry techniques in the most animal welfare friendly way.Les premiers parcs zoologiques modernes ont vu le jour au début du XIXème siècle. Mais ce n'est que très récemment, face à l'ampleur du mouvement pour la conservation de la biodiversité, que les parcs zoologiques sont devenus des acteurs de la conservation, et non plus seulement des parcs d'exposition. Il faudra attendre une directive européenne en 1999 pour que les rôles des parcs zoologiques dans la conservation de la biodiversité soient définis et reconnus. Désormais, ils participent à la conservation globale de la biodiversité via des actions de conservation ex situ, de recherche et d'éducation. Les actions de conservation de la biodiversité ont longtemps été gérées de façon indépendante selon qu'il s'agisse d'actions de conservation in situ ou d'actions de conservation ex situ. Face aux résultats insuffisants, d'importants changements se sont opérés ces dix dernières années. Les acteurs de la conservation s'orientent désormais vers une approche plus intégrée de la conservation, pour laquelle ils se concertent sur les objectifs à atteindre dans le milieu naturel et dans les parcs zoologiques, ainsi que les moyens d'y parvenir. Dans cet effort de conservation globale, l'Association européenne des zoos et aquariums (EAZA) a initié en 2018 une réorganisation profonde de sa structure de gestion des populations. Parmi les espèces à protéger, le Guépard (Acinonyx jubatus) est un mammifère aux particularités physiques, physiologiques et sociales uniques parmi les félidés. Avec moins de 7 000 individus vivants à l'état sauvage, l'espèce est classée vulnérable sur la Liste rouge de l'IUCN. Subdivisée en trois sous- espèces africaines et une sous-espèce asiatique, deux d'entre-elles sont classées en danger critique d'extinction. Son déclin résulte principalement des actions anthropiques, auxquelles s'accompagne une fragilité génétique. Dans ce contexte, les parcs zoologiques ont argumenté la nécessité d'intervenir rapidement et efficacement sur la conservation du Guépard. Aujourd'hui, la population captive de guépards comprend près de 2 000 individus répertoriés dans un livre génétique international. A l'échelle européenne, il existe deux programmes d'élevage pour les sous-espèces africaines. Le bien-être animal est une notion récente dont il aura fallu attendre les années 1960 pour qu'elle soit intégrée aux différentes législations. L'Association mondiale des zoos et aquariums (WAZA) a défini ses propres normes d'accréditation en termes de bien-être animal sur la base du « Modèle des cinq domaines ». En étant membre de ces associations, les parcs zoologiques garantissent à leurs visiteurs une qualité de soins prenant en compte le bien-être de leurs animaux. En tant que membre de la WAZA, l'EAZA a repris ces normes qu'elle a adapté aux guépards dans un document publié en 2017. « Les lignes directrices sur les meilleures pratiques de l'EAZA pour la conservation ex situ des guépards » est un document destiné à aider les parcs zoologiques à améliorer leurs techniques d'élevage du Guépard dans le meilleur respect du bien-être animal