Analyse de l'expression des microARNs circulants dans un modèle animal de la maladie d'Alzheimer

Among neurodegenerative diseases, Alzheimer's disease (AD) is the most common form of senile dementia characterized, in its typical form, by immediate memory loss and other cognitive abilities associated with gradual decline in the viability of nerve cells and the activity of different regions of the brain. The disease is also associated with the abnormal accumulation of amyloid-beta (Aβ) and Tau protein in the brain. The main problem with Alzheimer's disease is its very late detection, which leaves very little room for therapeutic strategies. A better understanding of the molecular mechanisms of this pathology in animal models is essential to identify much more reliable diagnostic biomarkers and to design effective therapies. The analysis of circulating microRNAs has opened a field of exploration for the identification of biomarkers linked to the deregulation of various pathologies. Here, we evaluated the expression of circulating microRNAs (miRNAs) in a model of Alzheimer's pathology induced by infusion in the 2 hemispheres of the rat hippocampus of the aggregated forms of the Aβ 1-42 peptide. Our results reveal that the presence of this peptide is sufficient to trigger a loss of cognitive activity in rats, astrogliosis and the disruption of the expression of 3 circulating miRNAs (miRNA-29a, -29c, and -146a). We show the kinetics of expression of these miRNAs and report differences in expression of miRNA-146a in particular. Finally, we focused our studies on this miRNA and studied its biological role in primary rat astrocyte cultures, used as an in vitro model of Alzheimer's disease. We observed that although this miRNA-146a is able to interact with their transcriptomic target genes such as IRAK 1/2 and TRAF-6, the treatment of cells with the Aβ 1-42 peptide in its oligomeric or fibrillar form does not lead an inflammatory response. In general, we report for the first time the deregulation of the expression of circulating microRNAs which can be directly correlated with the presence of aggregated form of Aβ 1-42, an essential component of the chronic worsening of this pathology. We have also provided mechanistic data on the role of miARNA-146 in this pathology. These promising results deserve to be used in long-term studies, in particular to assess their potential application in the clinical diagnosis of Alzheimer's disease.Parmi les maladies neurodégénératives, la maladie d'Alzheimer (MA) est la forme la plus courante de démence sénile caractérisée, dans sa forme typique, par une perte de mémoire immédiate et d'autres capacités cognitives liés au déclin graduel de la viabilité des cellules nerveuses et de l’activité de différentes régions du cerveau. La maladie est également associée à l'accumulation anormale de bêta-amyloïde (βA) et de la protéine Tau dans le cerveau. Le principal problème de la maladie d'Alzheimer est sa détection très tardive qui laisse très peu de place aux stratégies thérapeutiques. Une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires de cette pathologie dans des modèles animaux est essentiel pour identifier des biomarqueurs diagnostiques beaucoup plus fiables et pour concevoir des thérapies efficaces. L'analyse des microARNs circulants a ouvert un champ d'exploration pour l'identification de biomarqueurs liés au dérèglement de diverses pathologies. Ici, nous avons évalué l'expression des microARN circulants (miARNs) dans un modèle de pathologie d’Alzheimer induit par infusion dans les 2 hémisphères d’hippocampe de rats des formes agrégées du peptide βA 1-42. Nos résultats révèlent que la présence de ce peptide est suffisante pour déclencher une perte de l’activité cognitive des rats, une astrogliose et le dérèglement de l’expression de 3 miARNs circulants (miARN-29a, - 29c, et -146a). Nous montrons la cinétique d'expression de ces miARNs et rapportons des différences d’expression notamment du miARN-146a. Nous avons finalement concentré nos études sur ce miARN et avons étudié son rôle biologique dans des cultures primaires astrocytes de rat, utilisé comme modèle in vitro de la maladie d’Alzheimer. Nous avons observé que bien que ce miARN-146a est capable d'interagir avec leurs gènes cibles transcriptomiques tels que IRAK 1/2 et TRAF-6, le traitement des cellules avec le peptide βA 1- 42 sous sa forme oligomérique ou fibrillaire ne conduit pas à une réponse inflammatoire. De manière générale, nous rapportons pour la première fois le dérèglement de l’expression de microARNs circulants qui peuvent être directement corrélés à la présence de forme agrégée de βA 1-42, un composant essentiel de l’aggravation chronique de cette pathologie. Nous avons également apporté des données mécanistiques sur le rôle du miARNA-146a dans cette pathologie. Ces résultats prometteurs méritent d'être exploités dans des études à long terme notamment pour évaluer leur potentiel application dans le diagnostic clinique de la maladie Alzheimer