Le rôle des coopératives dans l’insertion socioprofessionnelle aux Pays-Bas

Cet article porte sur le rôle des coopératives en matière d’insertion et d’intégration socio-professionnelles aux Pays-Bas. Il se concentre sur la manière et les conditions dans lesquelles les coopératives néerlandaises, qui ont pour but particulier de contribuer à l’insertion socioprofessionnelle et à l’inclusion, sont utilisées comme des entreprises sociales. Bien que la loi néerlandaise oblige les chômeurs qui dépendent d’une prestation d’aide sociale à travailler sans salaire dans une entreprise désignée à des fins d’« activation sociale », elle ne précise pas sous quelle forme organisationnelle. Dans la pratique, l’organisation dominante est l‘entreprise privée, les coopératives étant rarement utilisées. Le modèle coopératif est ainsi négligé alors qu’il constitue un modèle adéquat pour l‘insertion socioprofessionnelle. En premier lieu, les auteurs examinent l‘infrastructure juridique de l‘insertion socioprofessionnelle et l‘inclusion des groupes les plus vulnérables sur le marché du travail néerlandais. Le deuxième paragraphe aborde l‘infrastructure juridique de l‘économie sociale et le rôle des différents types de modèles organisationnels néerlandais. Puis, cet article présente l’exemple récent d’insertion socio-professionnelle aux Pays-Bas sous la forme de la « Coopérative de participation », une coopérative multipartite avec des municipalités, des employeurs et des chômeurs qui dépendent d’une prestation d’aide sociale. Enfin, le document formule quelques remarques concernant le rôle des coopératives s’agissant de l’insertion socioprofessionnelle aux Pays-Bas et des moyens possibles de renforcer leur rôle.This paper concerns the role of cooperatives with regard to socio-labour insertion and inclusiveness in the Netherlands. The paper focuses on how and under what conditions Dutch Cooperatives which aim in particular to contribute to socio-labour insertion and inclusiveness are used as social enterprises. Although Dutch law obliges unemployed who rely on a social assistance benefit, to work without wage in a designated enterprise for the purpose of « social activation », it does not prescribe in what organizational form. The dominant organizational form in practice is the private company whereas cooperatives are rarely used. We posit that the cooperative model is overlooked and provides an adequate model for socio-labour insertion. After introducing the subject, the second paragraph examines the legal infrastructure of socio-labour insertion and inclusiveness of the most vulnerable groups at the Dutch labour market. The so-called Participation Act (Participatiewet 2015) does not mandate the use of a specific business form, nor are there specific beneficial financial inducements in favor of business forms which objective is to enhance socio-labour insertion. The third paragraph turns to the legal infrastructure of the social economy and the role of different types of organizational models in the Netherlands, assessing whether the foundation, the association and the cooperative provide adequate organizational models as well vis-à-vis the private company, notably with regard to the case of labour pools. The fourth paragraph presents the recent example of socio-labour insertion in the Netherlands in the form of the « Participation Cooperative », a multi-stakeholder cooperative with municipalities, employers and unemployed people who rely on a social assistance benefit. In the final paragraph, the paper concludes with some remarks concerning the role of cooperatives with regard to socio-labour insertion in the Netherlands and possible ways forward to strengthen their role in this regard