L’espace public de la promenade des Sablettes à Alger

Dans un contexte de métropolisation accélérée, Alger connaît depuis 2012 des recompositions urbanistiques significatives. L’objectif est de réaffirmer sa position géostratégique en Méditerranée et de s’inscrire dans une logique d’internationalisation et de promotion de son image, notamment à travers la reconquête de son front de mer. Ceci passe par la revalorisation de la baie et la régénération de territoires devenus obsolètes. Dans ce cadre, l’aménagement de la promenade des Sablettes concourt à la production de nouveaux espaces publics récréatifs, qui s’inspirent de modèles emblématiques présents dans des villes européennes. La fréquentation massive de la promenade, dès son ouverture au public, nous interpelle et révèle l’émergence de pratiques sociales différentiées des espaces publics. On peut alors s’interroger sur la dialectique existante entre le projet – saisie par le prisme de ses concepteurs et leur vision d’aménagement – et son appropriation par les usagers, aperçue par celui des pratiques sociales.In a context of increasing urbanisation, Algiers has since 2012 undergone major urban restructuration. The aim is to reaffirm its geostrategic position in the Mediterranean and to promote its image internationally, in particular through the redevelopment of its seafront. This involves the upgrading of the bay and the regeneration of territories that were obsolete. In this context, the redevelopment of the promenade of Les Sablettes contributes to the production of a new recreational public space, taking as reference the emblematic models of European cities.The presence of large crowds who have frequented the promenade since its opening to the public is surprising, and reveals the emergence of differentiated social practices in the public space in Algeria. This leads us to reflect on the dialectic that underlies the project and its appropriation. We therefore propose to analyze this dialectic, one hand through the prism of its designers and their planning vision, and, on the other hand, on the basis of social practices