Le présent article tente une nouvelle approche comparative entre les pensées politiques grecque et islamique en se focalisant sur l’élaboration d’une certaine « politique de l’amitié » dans les deux traditions. Alors que les recherches comparatives dans ce domaine s’en tiennent souvent à la réception des philosophies politiques de Platon et d’Aristote par les falâsifa, l’auteur appuie sa lecture comparative sur les similitudes et les différences qui se manifestent entre, d’une part, la pensée politique élaborée au sein du néoplatonisme et du néo-pythagorisme durant la période tardo-antique et, de l’autre, la pensée théologico-politique islamique développée suite à la marginalisation des phalâsifa et contre eux. En confrontant les prémisses ...