Communication interpersonnelle et préjugés

Interpersonal communication and prejudices. Interviewing someone when we are aware that we have negative preconceptions is no easy task even if the difficulties may not be due to cultural differences but rather to the manifold diversities of social and professional categories. The encounter is laden with meanings and stakes that are both different according to the objectives aimed at by the interviewer : i. e. proving to the Other that he is wrong and proving to oneself that the preconception is, after all, quite fair, thus locating oneself as a “scientific observer” of the Other and of their relationship or asking oneself questions on one’s own involvement in the formation of the preconception.Communication interpersonnelle et préjugés. Interroger quelqu’un pour qui nous savons que nous ressentons un préjugé négatif n’est pas tâche facile, même si la difficulté peut ne pas provenir des différences culturelles mais plutôt de la diversité des catégories sociales et professionnelles. L’interview est chargée de significations et d’enjeux qui sont différents suivant les buts recherchés par l’interviewer : il faut prouver à l’Autre qu’il est dans l’erreur ; et il faut se prouver à soi-même que le préjugé, après tout, est tout à fait fiable en se plaçant comme “observateur scientifique” de l’Autre et de la relation à l’Autre, ou en se posant des questions sur son propre rôle dans la formation de l’idée préconçue.Minary Jean-Pierre. Communication interpersonnelle et préjugés. In: Cahiers de sociologie économique et culturelle, n°27, 1997. pp. 77-94