Les racines d'une ville. Essai sur la rémanence des traits de géographie physique dans le tissu urbain nantais (au nord de la Loire)

This article, dealing with the city of Nantes and its suburbs (pop. 500 000), aims to remind geographers that a knowledge of the physical geography of a site (its roots) is necessary so that a good understanding of the history of the growth of a city, as well as the contemporary nuances of its urban morphology and social lifeway be gained. If one examines the relief, the soil, the agricultural and land organisation and finally the different forms of urbanisation, one finds a continuous chain of causes and consequences which remains for a long time in the urban landscape (remanence ans residual effects). The author thinks that a study of human geography should always be based on maps with contour patterns (relief). To his eyes reducing it to a mere economic inquiry based on administrative subdivision is no truly geography.Cet article, consacré à la ville de Nantes et à son agglomération (500 000 habitants), cherche à rappeler aux géographes combien une bonne connaissance de la géographie physique d'un site (ses racines) est nécessaire s'ils veulent comprendre non seulement l'histoire de la croissance d'une ville mais les nuances actuelles de sa morphologie urbaine et de la vie sociale. Du relief aux sols, puis aux structures agraires et foncières, enfin aux formes de l'urbanisation, on retrouve une chaîne continue de causes et de conséquences qui se lit longtemps dans le paysage urbain (rémanence). L'auteur pense qu'une étude de géographie humaine devrait toujours être conduite sur des cartes en courbes de niveau. La réduire à une simple enquête économique sur fond de découpage administratif n'est plus vraiment de la géographie à ses yeux.Gras Jacques. Les racines d'une ville. Essai sur la rémanence des traits de géographie physique dans le tissu urbain nantais (au nord de la Loire). In: Cahiers du Centre nantais de recherche pour l'aménagement régional, n°33-34, 1990. Nantes et son agglomération. pp. 9-46