La passion parisienne de Malte Laurids Brigge

Wie für den Flaneur, so wird auch für Malte die Stadt Paris — nicht ihre Monumente, sondern die Straßen und die Passanten, die Häuser und Mauern — zum Lese- und Lehrbuch. Im Gegensatz aber zum Flaneur wird diese Lektüre der Stadt für Malte zu einem höchst ambivalenten Erlebnis, wo sich äußerstes Leiden und Verzweiflung überkreuzen mit glückhaftkreativer Erkenntnis, wie sie der Schreibakt — wenn auch nur als momentan “aufblitzende” (W. Benjamin) — gewährt. Auf der Ebene der Schrift entspricht dieser Ambivalenz die Poetik des Fragments : “Bruchstücke, aus denen Ganzheit sich ablesen läßt” (P. Weiss).L'expérience parisienne de Malte dans un sens ressemble à celle du flâneur : ce n'est pas le Paris des monuments qui l’intéresse. Ce sont les rues, les passants, les maisons et les murs d'une ville, qui devient pour lui un livre de lecture, un livre d'apprentissage. Mais ce qui distingue Malte du flâneur, c’est que cette lecture de la ville le conduit à une perception d'une extrême ambivalence, où se recoupe la souffrance la plus atroce et une intuition créatrice jubilatoire, celle que lui procure l'acte d’écrire, qui naît de la “conjonction fulgurante” (Benjamin) entre le passé et le présent. Sur le plan de l’écriture, cette ambivalence se traduit par la poétique du fragment : “des fragments qui permettent de reconstituer une totalité” (P. Weiss).Haag Ingrid. La passion parisienne de Malte Laurids Brigge. In: Cahiers d'Études Germaniques, numéro 41, 2001/2. France-Allemagne. Passions croisées ? Actes du colloque international du 22 au 24 mars 2001 à Aix-en-Provence. pp. 159-168