Le savoir des poètes. Freud lecteur de Jensen

Zu einer Zeit, da die Psychoanalyse gemeinhin anstössig wirkte, begrüsste Freud im Verfasser der Gradiva einen Dichter, dessen Wissen um die Auswirkungen unbewusster Vorgänge die eigenen Einsichten weitgehend bekräftigte. Jedoch bringt die als "psychiatrische Studie" (Freud) ohnehin merkwürdige Novelle den vorübergehenden Wahn ihres Haupthelden mit kulturellen Hintergründen — namentlich mit der Tradition des abendländischen Spiritualismus bzw. Dualismus — in Beziehung, so dass sie weniger auf persönliche Zwangsvorstellungen ihres Autors hinweisen dürfte als auf "Kompromissbildungen" jenes kollektiven Unbewussten, das u. a. den Tristan-Mythos hervorbrachte .A une époque où la psychanalyse faisait scandale, Freud se réjouit de trouver dans l’auteur de Gradiva un poète dont la connaissance des mécanismes de l'inconscient corroborait ses propres découvertes. Toutefois cette nouvelle, considérée par Freud comme une "excellente étude psychiatrique", met le délire de son héros en rapport avec des arrière-plans culturels bien connus — la tradition spiritualiste et dualiste de l'Occident —, de sorte qu'elle semble moins exprimer les obsessions personnelles de son auteur que dévoiler en connaissance de cause les "formations de compromis" échafaudées par l'inconscient collectif occidental, créateur — entre autres — du mythe de Tristan.Favier Georges. Le savoir des poètes. Freud lecteur de Jensen. In: Cahiers d'Études Germaniques, numéro 10, 1986. Conscient, inconscient dans le texte littéraire. pp. 55-107